"Voilà bien la course d'orientation la plus pourrie du monde."
L’histoire est simplissime, son déroulement infâme. Certes la mort de ces quarante collégiens est sûre et terrifiante. Mais le pire consiste à opposer ces élèves qui ont grandi ensemble, dans la même classe et qui se connaissent depuis des années.
Comment réagiriez-vous si vous étiez à leur place ? A qui faire confiance ? De qui se méfiez ? Cette pression psychologique est insoutenable et révèle une fois de plus que sous le vernis de la culture, l’homme redevient facilement bestial lorsqu’il s’agit de sa survie.
Le mode de narration est très simpliste : chaque chapitre est consacré à un personnage ou à un groupe. Toutefois le mécanisme est trop machinal … Le narrateur présente le personnage, son passé, ses traumatismes, sa position dans la classe. En réalité c’est un peu trop systématique.
Les personnages eux sont très attachants, notamment les personnages principaux qui sont fouillés psychologiquement. Le seul point négatif là aussi est que l’on dirait que tous les collégiens ont un destin formidable et un passé trouble, tortueux. Cela fait un peu trop au fur et à mesure.
Ce roman à anticipation est réellement haletant ! Même lorsque vous parviendrez à vous extraire du livre, vous ne pourrez vous détacher de l'intrigue, de penser à l'avenir de ces collégiens attachants. Car au final, vous aussi, vous ne pourrez vous extirper des de ces chaînes de contradictions et de sentiments contraires.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Top 10 Livres