Alioura Bouteldjal

Bouteldja a été la protagoniste d'un des plus grands moment de télévision auquel j'ai pu assister.

https://www.youtube.com/watch?v=RCtv9lnG_7U

C'était en 2016, sur le plateau de Taddei. Les protagonistes: Houria B. et Guénolé.

Je suis fervent observateur du noble art; rien ne m'émeut plus qu'un jeu de jambe d'Ali , les jabs précis de La Hoya, la puissance animale des poings de de Tyson la résistance acharné et absurde de La Motta et, pour résumer; la dramaturgie inhérente aux grands combats.

Et, ce soir là Guénolé était plus Foreman que Mayweather; en moins d'un round, il a détruit son adversaire d'un jour. Coup au foie, uppercut au menton, pluie de crochets assassins, tout est passé. La garde d'Houria n'y a pas résisté, et la combattante a fini K.O debout, le regard vague,en attendant l'arrêt de l'arbitre.

Bref, Guénolé a soumis Houria. Sans efforts particuliers d'ailleurs, le gonze s'étant borné à réciter des extraits de l'étron produit par la dame "les bancs, les juifs et Nous". Et Bouteldja n'a su se justifier. C'est bien la première fois que je vu de mes yeux un "penseur" autoproclamé mis en position de faiblesse par quelqu’un qui, j'insiste, n'a fait que citer des passages de sa production, sans rien retrancher ni ajouter

Pour moi c'est clair. La carrière d'intellectuelle de Bouteldja aurait du s'arrêter là. A gauche, on aurait du se rendre compte que le "projet" d'amour révolutionnaire porté par Bouteldja était une vaste fumisterie. Une chimère qui, d'ailleurs, a déjà été imaginée avant elle, et qui portait le doux nom d'Egalité et Réconciliation.

Car, comme démontré dans un style exquis par l'homme grenouille https://www.senscritique.com/livre/les_blancs_les_juifs_et_nous/critique/276954186 Bouteldja n'est rien d'autre qu'une version d'Alain Bonnet de S, sans alopécie toutefois.

En 2016 cela avait échappé à certain observateurs inattentifs. Pour moi, cela doit beaucoup au style littéraire de Bouteldja. Chose amusante, l'idole des gauchistes branchés, François Bégaudeau la défend justement en disant que m^me les critiques les plus acharnés d'Houria ne peuvent contester son exquise maitrise de la langue de Jean Anouilh.

Mais moi, je l'affirme, Mais, le style de Houria, est, en réalité un style absolument catastrophique, insupportable, proche de l'illisible. Les libertés stylistiques que prend Bouteldja ont un objectif clair: provoquer la confusion dan la tête du lecteur.

En effet, Houria utilisait (et utilise toujours) quantités de figures littéraires, dans ce qui est pourtant défini comme un essai politique. Hors, dans une œuvre à visée philosophique, la précision, la rigueur et la clarté doivent primer. L'objectif est d'apporter de démontrer qu'un raisonnement est juste. L'esthétisme d'une démonstration ne présuppose pas de sa justesse (Déso pas déso Erdos).

Par conséquent, un essai qui se permet quantité de métaphores, de structures alambiquées, de figures de styles inutiles, sans toutefois c'est une merde. Il n'y a pas d'autre qualificatifs appropriés. Hors, dans un essai d'Houria, il y a beaucoup d'effets de manches, mais je n'ai vu que peu de propositions logiques. Houria préfère le bon mot, celui qui choque, à des propositions univoques et correctes sur le plan logique.

Car, renoncer à cet effort de clarté, cela permet de convaincre . Bref, s'il n'y a pas de conclusions logiques clairement établies , chacun pourra y voir ce qu'il veut bien y voir. Et les gauchistes ont vu une grande femme de Gauche en Bouteldja. MDR

Ainsi, nous en venons au cœur du sujet, le court ouvrage Beaufs et Barbares. Houria avait laissé une question en suspens dans son précédent essai: comment arriver à faire l'amour (révolutionnaire cela s'entend)? Autrement dit, comment réconcilier deux communautés que tout (selon Bouteldja) oppose: les Blancs (qui ne sont toujours pas plus définis par Houria), et les Indigènes.

Boutledja a une solution toute trouvée: être réac'. Car, pour Houria, le péché originel de la pensée blanche, c'est le progressisme. La révolution française a déculturé le bon peuple français, le rendant inapte à dialoguer avec l'Autre. I faut par conséquent que le prolo français redevienne barbare, car seul le dialogue viril entre communautés est le seul garan de la paix sociale. Pour Bouteldja, il peut y avoir un "nous" entre le peuple Indigènes et le prlo Blanc, à condition que ce dernier abandonne des choses aussi futiles que les droits de l'homme, le féminisme, ou toute notion de "progrès social".

Amis de Gauche ne voyez vous pas le parallèle avec Soral? Gauche du travail, droite des valeurs, tout ça ne vous rappelle rien?

Voila le bouquin prestement résumé. Il y a t'il besoin de dire que la thèse du bouquin ressemble fort à du Maurras? Que nombres de contemporains très à droite seront entièrement d'accord avec le constat que fait Houria sur la déculturation sur peuple français (mais très en désaccord avec la proposition faite par Houria quant à la cohabitation avec les indigènes)?

Of course, la pensée déployée par Houria défie toute notion de médiocrité. Maurras est (qui qu'on en pense) un monument d'érudition. Quant à elle, Bouteldja prétend offrir un résumé de 250 ans de pensée occidentale associé avec une analyse fouillées de la société française contemporaines en... 250 pages. Soyons sérieux, cette quantité de papier suffirait à peine à contenir l'intro d'un ouvrage réellement qualitatif.

Malgré, tout, la parution de ce livre pourrait avoir des retombées aussi positives qu' inattendues pour Bouteldja. Car, si Houria n'a pas de succès politique,je lui grand avenir en tant que domina. Car, j'ai écouté. Houria vomit sur la gauche blanche et bourgeoise (et c'est tout à son honneur). J'ai aussi observé. Qui donc vient écouter la prophtesse H. Bouteldja? Moi je n'ai obervé que des individus avec un albédo à faire pâlir la rédac' de Libé et dont les habits me semblent peu propice à l'exercice d'une activité manuelle. De bon ienclis, avec un gros portefeuille, dont le contenu est accessible si les mains de l'improvisée maitresse sont habiles.