Si tu pensais que le monde de la beauté, c’était juste du fun, des paillettes et des tutos make-up sur YouTube, Beauté fatale de Mona Chollet va te décaper la rétine façon peeling chimique. Parce que derrière le mascara et les crèmes "révolutionnaires", il y a un système bien huilé qui transforme l’injonction en norme, et la norme en prison dorée.
Chollet ne démonte pas juste l’industrie de la beauté, elle la scanne au rayon X et en sort les failles les plus toxiques : l’obsession de la jeunesse éternelle, l’hypocrisie du body positive sous Photoshop, la charge mentale qu’implique juste le fait d’"être présentable". Spoiler : ce n’est pas un hasard si 90% des femmes ont déjà ressenti qu’elles n’étaient "pas assez bien". C’est un business qui tourne à plein régime sur l’insécurité.
Avec son style piquant et ultra-documenté, Chollet balance des vérités qu’on sait déjà un peu… mais qu’on préfère ne pas trop creuser parce que sinon, on risque de ne plus jamais regarder une pub L’Oréal de la même façon. Elle analyse le poids du regard masculin, le mythe de la "femme puissante" qui doit toujours être parfaite, et la façon dont on nous vend l’émancipation sous forme de rouges à lèvres hors de prix.
Alors oui, ça secoue, ça met un coup de pied dans la fourmilière, et parfois ça donne juste envie de balancer tous ses cosmétiques par la fenêtre (mais avec un tri sélectif, bien sûr). Chollet démonte les illusions avec intelligence et humour, sans jamais sombrer dans le "j’accuse" moralisateur.
Bref, Beauté fatale, c’est un livre qui gratte là où ça brille trop, une enquête brillante sur l’industrie du "sois belle et tais-toi", un électrochoc qui te fait voir le monde des cosmétiques comme un épisode dystopique de Black Mirror… mais en vrai.