J'ai commencé ce bouquin parce que je voulais découvrir Maupassant. J'ai de vague souvenir du collège de Boul de suif, que je me rappelle avoir plutôt bien apprécier, mais a part ça pas grand chose, et j'ai de telle lacune qu'il fallait bien que je rattrape.
Bel-ami m'avait entre autre recommandé par quelqu'un avec qui j'ai de gros désaccord quand il s'agit d'art, et de plus, c'était un bon copain de Zola, avec qui je n'arrive pas a me réconcilié, donc je partais sur de mauvaise base, pour moi ça allait probablement être un bouquin un peu chiant qui suffirait à me convaincre de ne plus lire de Maupassant, je peux être con parfois, souvent en vérité, mais là n'est pas le propos.
Bel-ami est un de mes livres favoris, a n'en point douté, et je regrette que mes appréhensions m'en est pendant si longtemps détourné.
Bel-ami c'est l'histoire d'un homme, un homme pauvre, un homme sans talent, mais un homme avec un atout, sa beauté. Bel-ami plaît, et même beaucoup, et ce gredin va utiliser cela à son avantage pour gravir rapidement les échelons de la société parisienne. De moins que rien à probable ministre, ça en fait du chemin, et c'est ce que je trouve génial avec ce roman, c'est l'ascension social d'un type sans talent, qui n'est pas gêné par une quelconque conscience, qui commet une quantité colossale de saloperie envers ceux qui l'entoure, mais surtout les femmes, et qui pourtant réussi, aucune conséquence, il en est même respecté pour ça.
C'est le genre de dénonciation que j'aime, cynique et méchante, et tout le monde y passe. Quoi de mieux.
Le tout est, de plus, porté par le style de Maupassant, simple, mais ayant toujours le mot juste, la bonne formule, souvent incisive; ça se lit sans la moindre difficulté, le plaisir est constant.