On s'est tous déjà rêvé (ou alors je suis juste bizarre? ) machiavélique, sans scrupule, utilisant les autres comme de simples outils pour arriver à nos fins.
Mais inévitablement, quelque chose, que l'on nomme conscience, morale ou éthique personnelle, nous arrête, ce qu'on appelle vulgairement "cette petite voix dans notre tète" .
Maupassant nous montre ce qui adviendrait si une personne était dénuée de cette petite voix.
Loin du moralisateur idéaliste Hugo, et même du réalisme teinté de chrétienté de Balzac, Guy ne fait pas ultimement choir son personnage pour délivrer une morale reprouvant ses agissements, mais au contraire, fort d'un cynisme voire d'un nihilisme proprement naturaliste, il laisse entendre que Bel-Ami agit de la meilleure manière possible pour maximiser ses intérêts.
Un roman fascinant, perturbant, à conseiller à tout apprenti parvenu/futur politicien, au même titre, et sur la même étagère que le Prince.