Bon tout d’abord je m’excuse mais cette critique portera plus sur les tomes 2 à 5 que juste sur le dernier. Tout simplement parce que j’ai trop attendu pour écrire mon avis. Il me semble donc difficile de rédiger un avis sur chacun des tomes et qui contiendrait plus que quelques mots superflus.
La saga que Michel Robert nous livre ici est bien agencée et s’inscrit bien dans la droite lignée des sagas de fantasy. Bon je mets quand même tout de suite un taquet concernant les scènes de sexe ! Sérieusement qu’est-ce que ça apporte ?? J’ai eu beau chercher, dans 90% des cas la réponse est : rien ! Et c’est donc sans regret que je ne les ai carrément pas lues. Si on passe outre ce petit bémol, les aventures de Cellendhyll de Cortavar sont tout à fait captivantes et ce pour diverses raisons.
Les scènes de combats ! Elles sont légions au fil des tomes et extrêmement bien détaillées. Pour ne pas dire trop. Il est vrai que certains combats ont tendance à devenir long à force de descriptions mais ça reste acceptable et très plaisant de visualiser, avec autant de précision, les dérouillées qu’il administre (dans la plupart des cas). On ne fait pas l’impasse non plus sur des combat épics et héroïque au possible mais bon dans le fond c’est ce qu’on veut voir ici donc on ne va pas s’en plaindre.
Les personnages sont bien travaillés et apportent beaucoup à l’œuvre. Quel dommage que Gheritarish disparaisse du paysage dans les derniers tomes (à peu près au tiers du 3 si je ne dis pas de bêtise). C’est vraiment un super personnage (mon préféré :)) et je pense qu’il aurait pu apporter pas mal dans la suite. Estrée prend un peu plus d’envergure au fil des livres et ne semble pas être aussi insipide qu’elle en avait l’air au début. Morion a toujours autant la classe même s’il ne vient jamais ou rarement au premier plan. Cellendhyll bien entendu qui est malmené au possible et l’homme le plus malchanceux du monde avec les femmes. Dans le genre personnage exécrable on en a aussi et un que j’ai en particulier en horreur : Rosh Melfynn. Vraiment ignoble comme personnage. Le Légat et Gamaël sont aussi des personnages qui apportent pas mal et qui sont intéressants.
L’univers qui est plutôt bien conçu. Même si j’ai encore du mal à me représenter les plans les uns par rapport aux autres. Michel Robert nous offre une petite panoplie de monstres et créatures de divers genres. La magie est basique et n’a rien de novateur mais elle fait son effet comme d’habitude. Les armes sont aussi souvent présentes même si on se concentre souvent sur celles préférés par notre Ange du Chaos et c’est donc souvent sur les couteaux et poignards. On devine aussi un système de runes de pouvoir associées aux armes mais on n’aborde jamais vraiment le sujet et donc, au final, j’ai eu l’impression que ça ne servait à rien… Un peu dommage quand même.
L’histoire, même si elle est loin d’être exceptionnelle la plupart du temps (pour les missions), le fil conducteur principal qui nous emmène du tome 1 au 5 est intéressant. Pourquoi le roi sorcier en a-t-il après Cellendhyll ? Qu’est en réalité la Belle du Chaos ? Est-ce que Cellendhyll va quitter le Chaos pour rejoindre la Lumière ? Est-ce que Rosh Melfynn va enfin se faire étripé comme il le mérite ? Sans compter les petites intrigues propres à chaque tome. Certes peu élaborées mais suffisantes pour nous donner notre dose d’action.
Enfin, cette saga se conclue très bien, avec toutes les réponses attendues et de manière tout à fait saisissante. Le dénouement est à la hauteur de l’attente et même plus. Ce dernier livre, Belle de Mort est vraiment riche en tout : actions, explications, combats épics, rebondissements, surprises, etc. Il se termine sans forcément annoncer de suite et on peut donc en rester là. C’est ce que je vais faire pour ma part je pense (surtout après avoir lu quelques critiques sur les volumes suivants déjà paru).
En tout cas, vous l’aurez compris, vous pouvez vous lancer dans l’aventure si vous aimez ce genre de fantasy. C’est prenant, amusant, avec de l’action, pas trop mal écrit (même si j’ai eu du mal avec certains passages) et on ne s’ennuie pas !