Beyrouth-sur-Seine, vous connaissez ? Non, car c’est indiqué sur aucune carte. Sabyl Ghoussoub la fait naître sous nos yeux en racontant l’histoire de l’exil de ses parents libanais en plein cœur de Paris.
C’est un roman hommage à une communauté qu’il connait bien, à son pays aussi, en fait à ses origines qui malgré sa naissance à Paris restent son attache.
Sabyl Ghoussoub est le narrateur. Il choisit d’interviewer ses parents avec micro et tralala sur leur exil et leurs conditions de vie depuis les années 80 où leur cœur est resté au Liban.
Ainsi, c’est par petites touches qu’on apprend à aimer cette famille et qu’on approche la réalité du Liban en guerre depuis si longtemps.
Même si sa mère est une petite femme, grande est son empathie pour sa communauté. Le nombre de ses contacts actifs sur Whattsap en attestent. Elle les appelle régulièrement, et pour certains, tous les jours. On comprend que pour cette femme, l’attention aux autres est une nature profonde.
Son père se présente comme une sorte de dandy avec son costume et ses chaussures vernies attablé au fond d’une salle d’un café parisien un peu piteux à suivre les prévisions du PMU. A la maison, c’est le contraire, il traîne dans sa vieille veste de pyjama rapiécée qu’il ne veut plus quitter.
Les entretiens commencent. Mais, ses parents ne sont d’accord sur rien, ni sur les dates, ni sur les situations, sur rien ! Alors, Sabyl Ghoussoub les rencontre séparément et essaye de remonter le fil de son passé.
Longtemps l’écrivain a cru que son père était un espion et sa mère, une prostituée ! Il ne pouvait expliquer pourquoi son père parlait plusieurs langues et n’avait pas de bureau et, sa mère rentrait toutes les nuits, maquillée et en talons hauts.
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