Je dois dire qu'en sortant le livre de ma bibliothèque, je me suis laissée tromper par la couverture et par la mention « Une chasse à l'homme explosive, adaptée au cinéma ! » qu'elle arbore. Parce que oui, je m'attendais à lire une fiction plutôt jeunesse d'accord, mais ayant suscité assez d'intérêt chez le public pour avoir été adaptée au cinéma. Première erreur, il s'agit en fait de l'inverse : un script de cinéma adapté en roman. Ca m'apprendra à ne pas bien lire les petites lignes (je tiens à préciser que c'est entièrement ma faute : tout est bien expliqué en quatrième de couverture). Mais passons, ce genre de format ne me dérange habituellement pas, il n'est pas le seul de ma bibliothèque. J'ai également lu plusieurs adaptations de jeux‑vidéo sans jamais rester sur ma faim. Le soucis avec Big Game, c'est que je ne trouve pas grand chose à en redire. Si la trame de fond permettait une histoire originale, je n'ai pas su y déceller le petit plus d'une lecture réussie. J'ai trouvé le schéma narratif bien trop simple, la résolution des situations problématiques bien trop facile voire carrément improbable et je trouve ça vraiment dommage.
Les personnages sont mine de rien très stéréotypés : les terroristes grands méchants, armés jusqu'aux dents, un peu simplets il faut le dire... Le fait est que n'importe quelle action suffit à les destabiliser (pas très crédible en somme), et permet de ce fait aux protagoniste de s'achapper. Le président, homme de pouvoir, ne connait finalement pas grand chose de la vie. Tout est prétexte à mentionner qu'il est l'homme le plus influent des Etats-Unis, qu'il vaut de l'or, oui... Mais n'oublions pas qu'il compte sur un jeune garçon de 13 ans pour espérer réchapper de la trahison dont il est la cible. Oskari justement est un pauvre garçon qui a bien réussi à m'émouvoir, principalement parce qu'il est droit et foncièrement bon. Son père aussi, prêt à tout pour sauver la face de son fils. Il est le personnage que j'ai trouvé le plus complexe : clairement tiraillé entre l'amour qu'il voue à son fils et son honneur qu'il tente de maintenir.
L'écriture en toute simplicité aurait pu ne pas être un soucis si tout le reste n'avait pas été si simple également. Je ne peux cependant pas blâmer le livre sur ce point puisqu'il se destine plutôt à un jeune public. Une chose sauve à mon sens le sentiment général de la lecture : c'est le message véhiculé. Un message plein de tolérance, mais également d'espoir, un message à transmettre donc.
Pour faire bonne mesure, j'ai regardé le film et je dois avouer avoir encore moins accroché. Je reste pourtant persuadée que le fond aurait pu donner quelque chose de bien, le tout restant à mon sens mal (trop ?) exploité. Je n'aime pas rédiger ce genre de chronique, principalement parce que j'ai la mauvaise impression de tacler le livre alors que ce n'est pas mon but. Je pense surtout que je n'étais pas la cible de ce bouquin et que j'aurais dû être plus attentive avant de l'acheter.
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