J’ai tout de suite été happée par l’histoire, et j’ai terminé le roman très rapidement. L’écriture est simple, sans temps morts et nous confronte aux divers problèmes qu’induit la maladie : les contraintes physiques, le regard des autres, la peur de l’attachement, la perte d’un être cher. Hazel a les pieds sur terre, et ne s’apitoie pas sur son sort. Gus, lui, rêve sa vie en grand et fait preuve d’un humour piquant. J’ai vraiment beaucoup aimé la façon dont leur relation s’arrange : autour d’un roman, puis d’un voyage, plutôt qu’autour de la maladie. Là où je pensais n’éprouver que de la tristesse, je n’ai pas pu m’empêcher d’y déceler de la beauté : ils sont ensemble, ils sont forts et ils se moquent du monde. Les protagonistes ne sont pas là pour chercher la pitié du lecteur : on les voit comme des amis et non comme des malades. Je suis quand même passée par toutes les émotions : j’étais aussi excitée qu’eux à l’idée de glaner des informations sur Une impériale affliction, j’ai été dégoutée par l’attitude de Van Houten, et reconnaissante envers son assistante. J’aurais aimé baffer Monica, j’ai cru mourir de rire en compagnie d’Isaac et j’ai pleuré, beaucoup pleuré. La vie est injuste, elle est cruelle, mais elle est aussi très belle.
Ma chronique ici