In a hole in the ground there lived a hobbit...
Tolkien n’est, je le reconnais, certes pas un écrivain abordable par tous, surtout pas pour les plus jeunes. Et pourtant, voici un roman tout simplement écrit par Tolkien, pour ses propres enfants. « Le Hobbit », prélude au « Seigneur des Anneaux » se lit rapidement et avec le sourire. On se sent très vite proche des personnages et l’on se sent l’envie de partir à l’aventure avec ce jeune Bilbo Baggins ! Voilà un live léger, drôle et bourré de bons moments. En compagnie de 13 nains, d’un magicien et d’un hobbit, que diable pourrait-il nous arriver ?
Tolkien réussi, une fois de plus, à faire marcher notre imagination en nous entrainant à travers des contrées plus belles les unes que les autres, mais aussi pleines de mystères et de créatures fascinantes comme effrayantes. Le désir nait peu à peu en nous de connaitre le fin mot de l’histoire et d’enfin reprendre Erebor, la Montagne Solitaire. Peu à peu, nous devenons un membre complet de la compagnie.
Malgré tout, n’oublions pas qu’aucun personnage de Tolkien n’est ni tout blanc, ni tout noir. Aussi noble que semble la cause de Thorin Oakenshield, il n’en reste pas moins un personnage sombre dont les souffrances du passé ne disparaîtront jamais. Le cœur désormais emprisonné par la pierre, il montre le visage dur de tous ceux qui ont connus la guerre. C’est là que le passé troublant de Tolkien refait son apparition… L’écrivain laisse voir, de manière presque imperceptible, combien les deux guerres mondiales ont détruit à jamais une part de lui-même…
En conclusion, ces nains, ce hobbit et ce magicien, vous feront vivre une aventure extraordinaire certes, mais ils vous feront aussi vivre des moments pénibles. Car je l’ai dis, vous êtes à présent un membre de la compagnie. Vous vivrez des moments heureux mais vous connaitrez aussi les peines qui suivent la joie…
Allons compagnons, il est temps de partir en quête de notre or et de bouter ce dragon hors de nos murs !