Fedora fut l'avant-dernier film réalisé par le très hollywoodien Billy Wilder. Mais beaucoup ont oublié, ou n'ont jamais su, qu'il est né au début du XXe siècle dans une famille juive de Galicie (Empire Austro-hongrois), a passé toute sa jeunesse à Vienne puis a démarré une carrière de scénariste à Berlin avant de quitter l'Allemagne nazie au début des années trente en passant par Londres et Paris pour enfin s'installer à Hollywood où il est devenu le grand metteur en scène que l'on sait.
C'est à travers les yeux de la jeune Calista qui va être amenée à travailler comme interprète sur le tournage de Fedora que l'on va découvrir le Billy Wilder des année soixante-dix et comprendre le cheminement de sa carrière.
Le récit, écrit avec fluidité et sobriété, est prétexte à la peinture bien documentée du monde du septième art mais aussi à l'évocation des heures les plus sombres du nazisme. Quelques pertinentes références aux figures de l'histoire du cinéma raviront les happy few.
Un bel hommage à celui qui a su placer "Eh bien, personne n'est parfait" en guise de conclusion au plus connu de ses films.
Un livre que j'ai eu plaisir à lire.