A l'origine, "Black coffee" est une pièce de théâtre d'Agatha Christie, dans laquelle apparaissent ses habituels personnages de romans, à savoir Hercule Poirot, le capitaine Hastings ou encore l'inspecteur Japp.
Charles Osborne, metteur en scène spécialiste de Christie, en a fait une novélisation à la mort de la romancière anglaise, pour aboutir à cette version papier de "Black Coffee".
L'intrigue est légèrement teintée d'espionnage, un scientifique renommé étant victime du vol d'une formule atomique secrète, au sein même de sa famille et de son cercle d'intimes.
Le récit obéit aux contraintes de la scénographie théâtrale, qui correspond assez bien aux caractéristiques du roman d'énigme : un lieu clos, une temporalité réduite, et un nombre de suspects limités.
Par ailleurs, l'accent est souvent mis sur l'humour, ce qui n'est pas déplaisant, tandis que les personnages secondaires apparaissent très stéréotypés : la tante vieux jeu ultra-conventionnelle, la jeune séductrice écervelée, l'italien beau parleur...
Il s'agit d'une œuvre mineure mais sympathique, dont la caractérisation des héros s'avère très appuyée (théâtrale!), voire caricaturale pour Hastings par exemple, qui devient un empoté de première.
Le texte de "Black Coffee" prend sans doute une toute autre ampleur sur une scène de théâtre, d'ailleurs la pièce est toujours jouée à l'heure où je vous parle...