Au Gour noir, il y a les Volny, les parents, taiseux voire violents, le grand-père, taiseux aussi, les quatre enfants, un peu taiseux sauf Luc, un peu différent, un peu simplet, un peu perdu... Les quatre frères et sœur se créent un monde loin du village, de ses habitants, de sa centrale et de Joyce, le patron de tout et tout le monde.
Une histoire rude et sombre, qui rappelle les précédents romans de l'auteur mais aussi, j'ai trouvé, les derniers romans de Cécile Coulon ou Sandrine Collette, même rapport dur à la nature, à la campagne et à ses gens, même rudesse et en même temps une écriture de toute beauté, très travaillée et qui embarque.
Je regrette seulement les quelques longueurs vers le milieu du roman, j'ai failli me lasser, alors que le style me plaisait, mais j'ai trouvé que l'histoire maquait un peu de rebond.
Globalement, un roman très réussi tout de même, qui s'ancre dans une veine bien particulière.