D'abord un constat : le plaisir à lire ce roman et l'envie toujours renouvelée d'aller plus loin dans l'histoire des différents personnages. Si on pose ensuite un regard un peu critique sur cet ouvrage, on s'aperçoit que Franck Bouysse use de recettes déjà éprouvées pour aller au devant d'un succès de librairie :
- La multitude de protagonistes dont les divers parcours s'entrecroisent dans de très brefs chapitres
- L'invitation au casting de personnages très typés : la mère bigote, le père falot qui peine à communiquer, la fille libre de corps et d'esprit, le fils attardé mais qui sait parler aux plantes et aux animaux, le patron tyran et sans affect, ses hommes de main aussi dissemblables que possible sous les traits d'un géant et d'un nain, ...
- Des considérations plus ou moins philosophiques sur la marche du monde, sans oublier les images, poétiques ou pas, censées attribuer au roman le cachet littéraire tant recherché par son auteur.
Un roman bien plus superficiel que les écrits précédents de Franck Bouysse mais ce qu'il faut le plus déplorer, c'est cette fin on ne peut plus bâclée qui règle sous forme de pirouette bien des problèmes posés tout au long de l'intrigue.