Ma première lecture de "Ça" date de l'époque de la sortie du livre, ou peu après. J'étais adolescente, et si je n'avais pas déjà eu peur des clowns à cette époque, la saga aurait sans doute possible créé la phobie !
J'ai vu ensuite le téléfilm ( l'histoire y est, mais pas le fond) et à l'approche de la sortie en salle de la version 2017, j'ai relu l'oeuvre, ou plutôt devrais-je dire dévoré...
Je ne me souviens plus parfaitement des émotions lors de ma première lecture. Cette fois, je n'ai pas ressenti véritablement de peur envers "Ça" , ce qui m'a entièrement captivée, c'est l'immersion dans le monde de l'enfance, magique, terrifiant, et merveilleux. Ce qui m'a transportée, c'est leur union, leur fusion totale, des moments somme toute brefs mais qui marquent à vie. Alors me direz-vous, ils ont pourtant tout oublié... il est parfois des moments si intenses, si délirants, si extrêmes en amour, désir, amitié ou horreur, qu'il faut les oublier pour pouvoir continuer à avancer... L'adulte ne croit plus en l'imaginaire, il ne croit plus ni dans ce mal absolu ni dans cet amour infini. Malgré toute son horreur, Ça leur a permis de vivre quelque chose d'unique et de merveilleux.
Je doute qu'aucune représentation cinématographique puisse jamais transmettre l'intensité des émotions et des sentiments que font nous vivre les personnages, à part la peur. On sait déjà que la scène la plus sensible n'y est pas, car la controverse qui en suivrait serait sans fin. Et pourtant, si l'on cesse quelques instants de penser en adultes, et si l'on saisit la profondeur des liens qui unit ces enfants, ce qui pourrait passer pour sale devient beau. Mais pour se rappeler ce qui fait leur fusion, pour replonger dans leur cercle, il faudra à nouveau feuilleter les livres.
Alors dévorez "Ça"!