le top de mes lectures d'ados
A 13 ou 14 piges, au milieu des années 90, lire du Stephen King ça le faisait. Genre zyva même pas eu peur.
Mais tous ses romans, des plus perturbants (Simetierre, Shining,...) aux plus gores (la part des ténèbres) n'étaient qu'un échauffement avant d'entamer ce qui reste à mon sens la grande œuvre de l'auteur.
Au premier degrés une poignante histoire d'amitié dans la douleur et le danger. La fraîcheur des mômes entre eux est bien retranscrites, leurs craintes aussi, qui les soudent, avant que la vie ne les éloigne durablement jusque la réunion forcée, à l'âge adulte.
Dans le fond, une dénonciation forte sur le non-dit, l'aveuglement et les illusions des adultes, et l'incompréhension, le déni, dont ils font part face aux dangers que courent les jeunes, qui les oblige à se protéger tout seul.
Le roman est long (3 tomes) sans que jamais le lecteur ne s'ennuie. L'histoire est bien mené, les scènettes dans les deux époques sont fortes et marquantes, le sens enfin, dont se targue King (sur le ton de je suis populaire, personne ne m'en croit capable alors qu'en fait j'ai trop de choses à dire) mais qui aura souvent échappé au lecteur dans ses autres livres (j'avoue moi même avoir jamais trop cherché) est ici évident et compréhensible sans bac+12 en littérature.
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