Les terreux sont dans la place
Une intrigue politique qui prend place sur la terre radioactive luttant a l'agonie contre l'Empire galactique. Ce roman fut le premier publié par Asimov, et je suppose que c'est pour cela qu'il a utilisé l'artifice dispensable du protagoniste de notre époque, propulsé dans le futur par un voyage dans le temps inexplicable. Mais si cet événement nous permet de plonger dans ce monde, il devient vite secondaire pour laisser place aux archétypes de l'auteur : l'érudit toujours prêt à se battre, et la demoiselle en détresse. L'intrigue est en partie orientée autour de la technologie, à la fois l'invention d'un amplificateur mental donnant accès aux pouvoirs psychiques, et une menace bactériologique de niveau galactique. L'histoire est parsemé d’explications et de détails techniques sur le futur, comme les échecs en 3D (décrits avec assez de précisions pour être ceux de Star Trek), les fast-food, ou l'euthanasie des sexagénaires.
Ce roman de 1950 n'a pas vieilli, et reste incroyablement cohérent avec l’univers qu'Asimov construira par la suite. Une vision de 11 000 ans dans le futur, où l'on appréciera les dialogues diplomatiques, les inventions futuristes, et une Terre apocalyptique, mais sans retrouver un space-opera comme dans la suite de l’œuvre du bon docteur.