Certes Caligula est la pièce qui exacerbe au mieux ce qu'est la philosophie de l'absurde. Un cri, un appel au secours dirigé vers le néant. Or, cette pièce ne se dirige pas vers le néant. Le grand gagnant n'est ni Caligula ni ces assassins mais le mensonge, seul humeur qui rend la vie supportable.
Caligula c'est aussi et surtout une réflexion politique : tout système est tyrannique, mais on se fait et s'adapte à toute tyrannie. Il suffit pour cela de changer d'oeillères en attendant que le désir de changement et de boulversement, aussi naïf qu'il soit, ne renverse le pouvoir. Le changement c'est maintenant nous dit on, il n'a certes que peu de sens mais enfin..."ce n'est pas cela qui [nous] empêche de déjeuner".