On ne présente plus Thomas Harris, auteur de la cultissime série de romans autour de Hannibal (le Silence des agneaux...).
Avec Cari Mora, l'auteur revient avec un roman qui dépote par son originalité, son côté décalé et sacrément barré, son ambiance prégnante.
Pourtant difficile de dire si j'ai adoré car il m'aura fallu près de 2 semaines pour venir à bout d'un livre de... 312 pages !
Certes, la qualité est pourtant là, l'écriture est hyper soignée, l'intrigue intéressante et captivante, il y a de l'humour, beaucoup et très noir... Mais alors, où est le problème ? Ben le côté barré, justement. Ça m'a évoqué un univers tarantinesque mais pas complètement. Pourtant je suis la première à me jeter sur ce genre-là en temps normal et pourtant, la mayonnaise n'a pas complètement pris ici, et j'ai le plus grand mal à expliquer concrètement pourquoi.
Ce qui est indéniable, c'est qu'on se souviendra de l'atmosphère particulière et immersive de ce thriller : des gangs qui s'affrontent à Miami pour mettre la main sur le trésor du célèbre Escobar dans sa villa complètement hallucinante, un cacatoès mal élevé, un serial killer fétichiste allemand particulièrement classe et écœurant, une jeune fille en apparence insipide mais pourtant badass (bien que ça ne saute pas aux yeux), des règlements de compte à la pelle, du gore, la chaleur moite de la Floride, de la violence, des coups de putes, un peu d'humanité et d'écologie...
Sur le papier c'était censé le faire mais au final pas trop me concernant. Pourtant ce polar possède d'indéniables qualités. J'ai aimé, assurément, mais sans plus.