Le père du Silence des agneaux et donc d’Hannibal Lecter est de retour, après plus d’une décennie de silence. Est-ce que ça valait le coup d’attendre ?
Ce n’est pas certain, tant ce thriller classique et court s’insère plus dans les romans globaux du moment plus que dans les grandes heures du thriller ou du roman noir. Il y a peu de personnages et ils ne sont pas spécialement sympathiques, donc difficile de s’y attacher d’autant que l’on ressent clairement que c’est un bouquin taillé pour en faire un film.
Et pourtant. Devant ce tombereau de défauts on pourrait s’attendre à un bouquin bâclé et mauvais. Ce n’est pas le cas. Le style est toujours incisif, totalement page-turner assumé mais efficace. Comme le titre, qui se limite au nom du principal protagoniste, il n’y a aucune prise de risque mais un rappel de grandes figures devenues pop (Escobar), les marais de Miami Beach sont parfaits, à la fois inconnus mais à l’image évidente.
On ne peut cependant difficilement passer outre une fin expédiée en 20 pages et qui tombe à plat beaucoup trop rapidement.
Comme souvent avec les livres attendus, c’est pas mauvais, non. Mais c’est décevant.