Noël 1952. Jeune vendeuse dans un grand magasin de New-York, Thérèse rencontre Carol, une dame mariée. Elles décident de se revoir. Et c'est le début d'une passion interdite.
Refusé par un premier éditeur, ce roman rencontrera un grand succès par la suite, porté par un bouche à oreille exceptionnel. Consacrée comme la première romance homosexuelle optimiste, l'histoire de Carol et Thérèse tranche avec la littérature de l'époque, où les couples du même sexe sont condamnés à la dépression, quand ils ne finissent pas par se suicider.
Je ne révélerai ni la fin ni les points essentiels du récit, mais il y a quelque chose de résolument moderne dans ce livre. D'abord parce que l'auteure traite cette relation comme une histoire d'amour, et fait de l'homosexualité un non sujet.
D'autre part, elle parvient à dépeindre une ambiance et une époque, sans pour autant enfermer son récit et le rendre rapidement périssable. Aucune marque, très peu de références datées, donnent encore aujourd'hui à ce livre une portée assez universelle.
J'avais déjà apprécié ce choix dans EAUX PROFONDES, ma précédente lecture de Patricia Highsmith, grande dame de la littérature américaine.
Je n'ai pas encore vu leurs adaptations cinéma, mais je compte bien lire ses autres romans.