Avis de Cartel de Don Winslow
Plus de 700 pages c’est extrêmement long lorsque je n’en lis qu’une cinquantaine de pages par soirée. Malheureusement, actuellement, je ne peux pas faire plus. Et malgré la Cartel de Don Winslowde ce roman et le fait que je ne me sois pas du tout ennuyée, j’étais trop fatiguée pour lire plus. En tous les cas, j’ai adoré, même si je me suis un peu perdue dans les personnages de ces cartels de drogue, cette histoire du Mexique et cette histoire de vengeances entre deux anciens amis, un trafiquant mexicain et un Américain qui enquête.
C’est une quête de plusieurs années pour Art Keller contre Adan Barrera. Ici, elle dure plus de huit ans. Mais entre l’un et l’autre, c’est encore plus long. Les deux ont été amis, très amis, mais la mort par violence de nombreuses personnes très proches d’Art Keller vont faire qu’il veut se venger d’Adan et le mieux c’est la mort. Mais la tête d’Art Keller est mise à prix et le montant ne cesse d’augmenter. L’un et l’autre vont également faire à ceux qui vont les trahir, que ce soit au sein des cartels ou ceux, dans les gouvernements et agences d’état, préfèrent compter les cartels comme des alliés. Keller et Adan sont obsédés par cette vengeance. Le premier ressent énormément de culpabilité. Adan également car ils vont perdre des personnes auxquelles ils tiennent le plus.
Ce roman est dédicacé à tous les journalistes nommés, morts ou disparus au Mexique pendant la période du roman. Certains tentent de faire leur travail, de dénoncer. S’ils touchent des pots de vins mais qu’ils ne les utilisent pas, c’est comme si c’était le cas. Il y en a bien d’autres morts aussi. Personnellement, je donnerai une spéciale dédicace à tous ceux qui ont souffert de ces luttes contre les cartels de drogues, à ceux qui ont été exécutés sommairement, toute cette population qui tente de vivre malgré tout, qui voit son pays souffrir, les régions se vider. Personne ne sait à qui il doit faire confiance. Une des morales, les Etats-Unis ne retiennent aucune leçon. Ils sont englués dans des guerres qui ne finissent jamais. Ils profitent de ces cartels de drogue, mais cela se tait. Je pense qu’il n’y a pas que les USA. L’Europe est également en cause puisque les marchés sont, eux aussi, florissants. Quand je pense à tout cet argent dû au trafic qui occasionne autant de morts alors qu’il pourrait servir à ce que le monde aille mieux. Il existe un parallèle entre ces cartels et la lutte contre le terrorisme des états. Tout cela est très loin de chez nous mais assez près tout de même.
Le roman nous offre une étude sociologique de ce pays avec l’économie, la description des endroits et cette lutte incessante. La police est corrompue, le gouvernement aussi. Le pays est grand et tout semble pouvoir être bien régi par régions. Mais ce n’est pas le cas. Personnellement, avec ce roman, ce pays, qui ne m’attirait pas, m’attire encore moins.
Lu dans le cadre d’une Masse Critique spéciale Babelio que je remercie ainsi que les éditions Seuil.
Résumé de Cartel de Don Winslow
Un homme vit dans un monastère, au Nouveau Mexique depuis quatre ans, où il s’occupe d’abeilles.
Adan Barrera a été arrêté. Il est à l’isolement. Tout le monde veut sa mort. Transféré au Mexique, il redevient, peu à peu, le baron de la drogue.
Une femme arrive, Magda, elle devient la protégée d’Adan. L’un et l’autre vont réussir à s’évader.
Deux hommes vont informer l’homme du monastère de cette évasion. C’est Art Keller.