Suite directe de l'incroyable "griffe du chien", je n'ai pas pris autant de plaisir à lire ce roman que le précédent. Et ce n'est même pas parce qu'il est moins bon, car la description de l'horreur du business de la drogue au Mexique monte encore de trois crans, mais ça en devient moins plaisant.
La faute à une lutte des clans qui ne semblent jamais finir, où chacun de se retourne systématiquement contre l'autre, dans une suite de massacre sans fin. On dirait parfois une partie de Risk où les joueurs s'allient systématiquement contre le plus fort.
C'est d'ailleurs un des grands thèmes du livre, on peut éliminer tous les trafiquants que l'on veut, le trafic continuera toujours. Ce n'est pas les hommes qui tiennent le cartel c'est le cartel qui tient les hommes.
Au milieu du livre on trouve toutefois une nouveauté où l'on se rapproche plus de la société civile, avec notamment l'impact sur les médias, et les pressions intenables que subissent les journalistes contraints de renoncer à exercer leur métier.
Mais oui, la situation a tellement dérapé, la situation tellement désespérée, que j'ai pris moins de plaisir à lire ce volume, tant la lutte est vaine, et les victimes parmi les plus innocents nombreuses.
Mais ce n'est pas pour autant que je ne cours pas lire le troisième et dernier volume : "La Frontière".