Je me demandais de quoi cet affolement médiatique autour de ce bouquin était le nom. Eric Chacour, c'est bien simple, on le voit partout. Lui et son premier roman viennent d'ailleurs de rafler le Prix Femina des lycéens (et l'on verra que ce choix en dit long sur le conditionnement idéologique de la jeunesse française). On le voit à la télé, sur le plateau de la Grande Librairie, à la radio, impossible de passer à côté.

Motivée par les conseils d'une connaissance, je finis par emprunter "Ce que je sais de toi" à la médiathèque. J'arrive absolument vierge dans ces pages publiées par Philippe Rey, dont j'avais apprécié par exemple la parution de "Grand Frère" de Mahir Guven.

Le début est plaisant : l'histoire d'une famille de la bourgeoisie égyptienne, le père médecin, le fils qui va reprendre le cabinet, un questionnement sur le destin, le déterminisme et le libre-arbitre, des séquences touchantes et complices avec la petite sœur, une écriture simple mais touchante, assez élégante. Le Caire est bien décrit, notamment la scène économique et politique, avec les remous et soubresauts de l'actualité locale et internationale entre les années 60 et 80 (Guerre des 6 jours, projets de Nasser, Guerre de Kippour). L'auteur nous plonge dans une période pleine de bruit et de fureur avec beaucoup de pudeur et de justesse.

La quatrième de couverture nous parle d'une rencontre qui va ensuite bouleverser la vie de Tarek, le jeune médecin fraîchement marié qui vient de reprendre le cabinet du paternel. Il croise le chemin d'Ali, un pauvre garçon en haillons dont la mère est très malade. Le trio se retrouve bien régulièrement et on voit naître une belle amitié. La mère mourante faisant promettre à Tarek de s'occuper de son fils après elle. On s'attend alors, comme semble l'annoncer le synopsis, à une belle histoire de fraternité masculine, de mentorat spirituel, surtout quand le médecin va faire d'Ali son assistant, lui mettant le pied à l'étrier professionnel.

Et puis, patatras, le livre se prend les pieds dans le tapis idéologique et devient une série Netflix : Ali, qui se prostitue pour survivre, va un soir embrasser Tarek. Qui, bien loin d'y voir un inconvénient (il est marié à son amour de jeunesse) se laisse séduire. Les deux hommes deviennent amants, dans la société corsetée de l'Égypte d'alors. En parallèle, l'épouse de Tarek se barre de plus en plus souvent et ça commence à jaser. Je me suis arrêtée là, dégoutée que le roman ait à nouveau pris cette tournure homosexuelle.

Attention, je n'ai strictement rien contre les gay mais en tant qu'hétéro, je ne prends aucun plaisir à lire ou à regarder une histoire d'homos. Ça les regarde, c'est pas mon problème, ils font ce qu'ils veulent, mais qu'on ne vienne pas m'imposer ça encore. Déjà qu'on nous rebat les oreilles du matin au soir, partout tout le temps, avec ce sujet (dernier épisode en date : Gabriel Attal, dont l'homosexualité est la seule compétence)..

Que la jeunesse française applaudisse et couronne, dans un réflexe pavlovien, tout récit comprenant une histoire homosexuelle, conditionnée qu'elle est à saluer fièrement le sexe a*al où qu'il se trouve, en dit long sur l'état de délabrement idéologique de cette population. Qu'on me comprenne bien : je n'ai rien contre cette pratique marginale, et les adultes font ce qu'ils veulent, mais qu'on érige comme symbole et modèle occidental l'Homosexuel me pose un sérieux problème civilisationnel voire anthropologique.

Pas étonnant que Trapenard, lui-même de la jacquette, ait sanctifié ce roman comme un chef d'œuvre : entre eux, normal qu'ils se soutiennent.

On a l'impression que l'édition française n'offre plus que trois thèmes, portés à chaque fois au pinacle : les camps de concentration, les homosexuels et les questions sur le genre.

Pauvre époque gangrenée par le "progressisme"...

Vivement la fin.


(je retourne à Shakespeare)

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le 15 févr. 2024

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