A bas la Grande Coutume !

Deux fois la même histoire, avec une variante : un maître d’école doit traverser les montagnes pour aller chercher le savoir ou un médecin, et un gosse quitte sa mère pour l’accompagner, car sa mère est malade, et il veut aller lui chercher un remède. Mais voilà, en cours de route, le gosse ne peut franchir la montagne. Dans « Celui qui dit oui », le gosse dit oui à la « Grande Coutume » qui veut qu’on laisse crever sur place ceux qui ne peuvent pas suivre. Dans « Celui qui dit non », il dit non à cette « Grande Coutume », refuse de mourir, et convainc ses compagnons de route de ne plus faire confiance à la « Grande Coutume », et ainsi de réfléchir à nouveaux frais à chaque fois qu’un problème se posera.

Derrière cette fable bizarre, il y a non seulement le refus des vieilleries et des traditions (fondement de toute posture révolutionnaire), mais aussi la dénonciation de la soumission des Allemands au nazisme (pas encore arrivé au pouvoir dans cette année 1930, mais ça ne va pas tarder).

Cette histoire, moderne en ce sens qu’elle propose deux fins alternatives, est tout de même assez didactique dans sa brièveté un peu sèche. Pas de danger qu’on s’apitoie sur le gosse, même s’il est le héros malheureux de l’histoire.