Cent ans de solitude et une lecture des plus intenses
Au moment où j'ai fermé la dernière page de « cent ans de solitude » la douleur de finir m'a complètement ravagé. J'avais d'abord l'impression de baigner dans une sphère au delà du monde, très loin de la réalité. Je me remettais à peine de la mort d'Amaranta Ursula et j'attendais une fin plus heureuse pour le petit enfant, un quelconque dénouement pour faire en sorte que la lignée puisse continuer, que l'existence des Buendia ne s'arrête pas devant la porte de la solitude. Finalement, le village entier est détruit par le vent, emporté par la tempête, mais on ne peut passer outre la scène de José Arcadio qui arrive à déchiffrer les parchemins de Melquiades, et lit mot par mot l'histoire entière de sa famille, jusqu'à sa propre décadence et son ultime destin. Le vent soufflant au dehors, le village tout à fait abandonné à lui même, seul dans cette maison mangée par les fleurs jaunes et les fourmis, on découvre( avec surprise) que Melquiades avait fait le présage des cent années de solitude, de toutes les naissances et de toutes les morts désastreuses de la famille, et dire que tous vivaient à quelques mètres de la prophétie universelle de la famille Buendia.
On ne peut faire lecture plus passionnante .
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