Je poursuis mon exploration de la rentrée littéraire avec Chanson douce, le second roman de Leïla Slimani, une auteure que je découvre avec ce livre. Ce roman raconte l'histoire de Myriam et Paul, heureux parents de deux jeunes enfants qui vont, suite à la décision de Myriam de reprendre une activité professionnelle, se mettre en quête d'une nounou. Après de nombreux entretiens, ils jettent leur dévolu sur Louise qui va très vite être adoptée à la fois par les enfants et par les parents. Mais si les débuts de cette collaboration s'avèrent idylliques, cette dernière va subrepticement tourner au drame et se terminer dans un bain de sang.
Sur la quatrième de couverture, l'éditeur parle d'un « suspense envoûtant » et du « personnage fascinant et mystérieux de la nounou ». Si cette dernière s'avère être en effet très mystérieuse, je ne l'ai pas trouvée fascinante pour autant ; quant au suspense envoûtant, je le cherche toujours... Une preuve supplémentaire qu'il ne faut jamais se fier à ces textes écrits par les éditeurs dans le seul but de doper les ventes des ouvrages qu'ils éditent et donc, de fait, rarement objectifs. Mais le but de cette chronique n'est pas de faire un procès d'intention aux éditeurs – ils ne vont pas avancer que leurs livres sont mauvais, s'ils les publient c'est qu'ils croient un minimum en leur potentiel.
Quoi qu'il en soit, si ce livre n'est pas désagréable, il n'est pas aussi bon que ce que l'éditeur veut bien nous faire croire. Le style de Leïla Slimani se laisse lire sans problème, sa plume étant agréable, mais le récit traîne en longueur. Le premier chapitre annonçant le dénouement de l'intrigue, il n'y a aucun suspense, justement, et l'on sait d'avance où l'auteure nous emmène. Si la montée crescendo des tensions est plutôt bien menée, le fait de savoir dès le départ quelle tragédie va vivre le couple annihile tout l'intérêt du récit. Alors oui c'est bien écrit, bien construit, mais malheureusement sans grand intérêt et donc dispensable.