C'est un petit roman de science-fiction qu'Arthur C. Clarke nous propose. Celui-ci était initialement publié en tant que nouvelle dans deux journaux anglais et américains.
L'histoire se passe au 4ème millénaire. Les scientifiques du 3ème millénaire ont prédit la date de l'explosion du soleil. Dès lors, des avancées technologiques énormes en aérospatial ont lieu. La Terre et son système solaire sont condamnés, il faut donc trouver de nouvelles terres d'accueil. Des vaisseaux-semeurs de plus en plus perfectionnés sont donc envoyés dans des mondes oxygénés pour élever de nouveaux humains.
Mais coup de tonnerre, proche du moment de l'extinction de la Terre et de son système solaire, les scientifiques découvrent un moyen pour faire naviguer un grand nombre de personne et partir à la conquête des étoiles. Ce vaisseau arrive sur l'une des planètes semées. Leur société technologiquement proche de 2750 va donc côtoyer une société futuriste de 3500.
Ce serait mentir d'affirmer que l'ensemble de ce récit est passionnant, mais il reste intéressant. L'oeuvre fait partie d'une science-fiction futuriste réaliste, proche de la hard-science. Il s'appuie sur les changements technologiques, mais aussi culturel (littérature, art, peinture, sculpture, musique) pour montrer les dangers de la rencontre entre deux sociétés éloignées. Les deux planètes sont différentes, mais les hommes issus du semeur sont identiques et ont politique démocratique avec un président tiré au sort comme eux.
Si le vaisseau Magellan s'arrête sur cette planète pendant deux ans, c'est pour son réapprovisionnement et sa réparation. L'auteur essaie plus ou moins de combler son récit avec une intrigue amoureuse et une révolte. Ce n'est qu'un prétexte. Les idylles sont pauvrement romancées et la révolte est vraiment famélique.
En bref, une bonne idée générale, un bon univers, mais des intrigues qui sont au mieux légèrement intéressantes. La longueur de ce livre aurait été mieux exploité si Arthur C. Clarke aurait mis en place toutes ses idées au lieu de le faire à moitié, et n'aurais pas autant diversifié les buts de son récit.