Clarke à parfois été critiqué pour la froideur de sa narration, et on ne peut pas forcément donner tort a cette critique. Je n'ai pour ma part lu que quelques livres de lui seulement et c'est vrai que cet aspect peut rebuter, mais la richesse de la réflexion qui se cache derrière rattrape largement ce problème, le plus exemplaire étant sans doute Rendez vous avec Rama.
Alors inutile de dire que la note ne reflète pas en soi la qualité du roman de façon objective, loin de là, elle est même purement subjective.
Alors que les derniers terriens ont échappé à la mort de la terre dévorée par un soleil transformé en nova, les derniers représentants de l'humanité terrienne ont fui a bord du Magellan, vers une planète Terraformable. C'est en chemin qu'il font escale sur Thalassa, planète océan, ayant pour seule terre un petit archipel pour qui la terre n'est qu'un lointain écho du passé.
Chants de la terre lointaine n'est ni un chef d’œuvre caché, ni même un roman qui a fait date, certains pourraient simplement dire qu'il a le mérite d'exister. En ce qui me concerne, ça a été l’expérience la plus reposante et la plus tranquille qu'il m’ait été donné d'avoir au travers d'un livre, lequel ne vaut pas tant pour des éventuelles problématiques qui s'en dégageraient que pour l'atmosphère apaisante qui enveloppe tout le roman. Là où souvent chez Clark on trouve un corpus très factuel et métallique, on tombe ici sur quelque chose de très léger, vivant et de reposant, et ça fait vraiment du bien de temps à autre.