Le problème quand on lit de la science-fiction, c'est que l'horizon d'attente est double. D'abord, on attend un minimum d'action, de retournements de situation, bref, une narration enlevée et une trame prenante. Ensuite, on ne veut pas que l'auteur néglige ce qui est le fondement de la littérature de science-fiction, c'est-à-dire travailler sur une mise en perspective afin d'interroger nos contemporains sur certains enjeux et les faire réfléchir prospectivement. Cela dit si l'auteur sait répondre parfaitement à l'un de ces horizons d'attente, même en négligeant le second, le lecteur saura s'en satisfaire. Mais quand il n'y à rien ? Je veux dire, foutrement rien, pas le petit rien sympa, où on se dit qu'on a lu un bouquin un peu creux mais qui a quand même été agréable, non, je parle du vide intersidéral, plus de 300 pages à brasser du vent, pour évacuer aussitôt qu'elles arrivent les idées dignes d'intérêt et se concentrer sur des petites histoires à la noix. Il y avait un tas de choses à exploiter, c'est donc frustrant d'écouter cette chanson monotone et inintéressante que nous propose M. Clarke, qui en plus s'étend à l'infini (ou du moins le semble).
Bref, quitte à voir Thalassa, autant allumer la télé et se faire un documentaire.