Je fais partie de ces lecteurs qui ont tout de suite accroché à l'univers si particulier de Murakami. Il est donc pour moi difficile d'attribuer de mauvaises notes à ne serait-ce qu'une de ses œuvres, tant elles me touchent à un point indescriptible à chaque lecture.
"Chroniques de l'oiseau à ressort" ne déroge pas à la règle.
J'ai lu de nombreuses critiques sur ce roman, mettant en avant le fait qu'il était difficile d'accès, que le fil conducteur de l'histoire était très souvent relégué au second plan. Il faut savoir avant tout qu'un livre de Murakami ne se lit pas comme un simple roman, il se "ressent". Murakami n'est pas un auteur de polars, ses livres ne sont pas écrit dans le but que tout soit expliqué à un moment ou à un autre de l'histoire, afin que l'on puisse se dire "ah mais oui, bien sûr !". C'est ce qui fait le charme de cet écrivan : son univers si facile d'accès, où l'on prend plaisir à s'y perdre pour ne jamais réellement en ressortir.
Sur l'édition des "Chroniques..." que j'ai en ma possession (Editions du Seuil, avril 2001), il est écrit sur la quatrième de couverture : "Les écris d'Haruki Murakami ont la précision des rêves." Tout comme "Kafka sur le rivage", ces chroniques de l'oiseau à ressort peuvent s'apparenter à un gigantesque rêve. Cependant, au réveil, à la fin de notre lecture, le héros, tout comme le lecteur, en sort grandi, preuve que ce récit va bien plus loin qu'un simple songe nébuleux.
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