Si la vérité ne sort pas du puits, c'est qu'elle a peur de se mouiller
OK ce livre de Murakami est très loin d'être exempt de défauts, on peut lui reprocher son rythme parfois branché sur courant alternatif, la quasi-absence d'intrigue digne de ce nom, ce qui n'empêche pas son auteur d'étirer allégrement son propos sur 800 pages. Vous commencez à vous dire que ça fait beaucoup...
Sauf qu'on parle d'un livre de Murakami, et qu'il vous invite ici à rentrer dans son univers.
Un univers un peu particulier, où des événements peu ordinaires peuvent arriver à un banal chômeur dans une banale résidence pavillonaire japonaise.
Un univers où l'on compte les chauves, où une jolie fille peut porter un chapeau en plastique rouge, où 2 soeurs peuvent se prénommer Malta et Creta sans risquer le ridicule.
Un univers où l'on est susceptible à chaque instant de croiser de mystérieux personnages qui auront tous une histoire passionnante à vous raconter avant de disparaître.
Un univers de sensations où la frontière entre rêve et réalité est parfois si fine que vous ne vous rendrez pas toujours compte du basculement (et d'ailleurs est-ce si important?)
Un univers où, comme souvent chez Murakami, les chats ne sont pas aussi insignifiants qu'ils semblent être...
Un univers qui, j'espère, vous entraînera loin, très loin, comme il m'a emporté. C'est tout ce que je vous souhaite. Et, peut-être qu'à ce moment-là, comme moi, vous ne verrez plus les puits de la même façon.