Enthousiasmé par la lecture du Rouge et le Noir, de la Chartreuse de Parme et de la Vie de Henry Brulard, j'ai voulu continuer dans cette lignée et lire les Chroniques Italiennes .
Stendhal s'est fortement inspiré pour ce recueil de nouvelles d'archives historiques et de chroniques du XVIème siècle, consultées dans diverses villes d'Italie.
Les histoires relatées ont certes de quoi fasciner : on y retrouve tout cet esprit de l'Italie du XVIème, où les meurtres entre rivaux ou en famille sont monnaie courante, où rares sont les cardinaux n'ayant pas de maîtresse et les religieuses n'ayant pas d'amant, où règne partout une grande licence qui ne manque pourtant pas d'élégance. Toute cette ambiance recréée est sympathique à la lecture.
Mais quelque chose ne va pas, que je n'ai pas pu identifier clairement : il me semble que Stendhal s'appuie parfois un peu trop sur les chroniques de l'époque, jusqu'à ne faire que les traduire pour certaines. Le style est un peu moins littéraire, en ce sens que la narration n'est pas toujours fluide et qu'il n'y a pas beaucoup d'efforts de style pour capter le cœur et l'attention. Sont toutefois intéressants, outre les histoires elles-mêmes, les passages où l'auteur s'exprime lui-même, et développe ses idées sur l'amour par exemple (reprenant certaines grandes lignes de De l'amour ).
Malgré un intérêt certain, j'ai tout de même été un peu déçu ; je n'ai pas même pu lire toutes les chroniques.
A relire - ou finir - plus tard, ça pourrait peut-être prendre un peu plus d'intérêt avec le temps.