Rarement, les traductions françaises des noms d'œuvres étrangères sont pertinentes. C'est pourtant le cas de Cinq heures vingt-cinq par rapport au titre original très conventionnel The Sittaford Mystery.
Et finalement c'est peut-être l'aspect le plus intéressant du livre.
Le contexte historique
1931- Strictement aucune allusion historique.
Les références sont bizarrement géographiques (la région du Dartmoor, l'Afrique du Sud et l'Australie) et à un degré moindre littéraires (Sir Conan Doyle et le Chien de Baskerville).
Bizarrement car, à cette époque, Agatha Christie rencontre son futur mari au Moyen-Orient puis découvre pendant son voyage de noces l'Italie, la Yougoslavie ou encore la Grèce avant de retourner en Mésopotamie !
Ce qui prouve l'imagination fertile de la romancière.
Côté scénario
Agatha Christie s'affranchit de ses héros traditionnels (Miss Marple ou Hercule Poirot) sans pour autant se départir du traditionnel point de départ : le meurtre d'un riche oncle / frère.
Le rythme est lent et comme souvent, l'auteure déroule l'intrigue autour :
- d'une relation d'amour très "Fleur Bleue",
- de multiples fausses pistes.
Bref, Cinq heures vingt-cinq ne présente qu'un intérêt modéré sur tous les plans malgré les pérégrinations des protagonistes dans le Dartmoor qui restent au final assez ennuyeuses.