Classer cinq méditations sur la beauté n'est pas un exercice facile. Sans doute proche de l'essai, mais la vaste culture de l'academicien est bien souvent convoqué, brièvement et sans prétention. Sans doute pas un cours universitaire. Le lyrisme et la poésie de Cheng y sont trop présente. Et rien de surprenant à cela puisqu'il s'agit bien du sujet de l'œuvre.
Alors il y a des moments où il faut un peu s'accrocher. L'auteur d'efforce de nous faire profiter de ses deux cultures, et surtout de leur complémentarité et des liens tissés entre elle. Mais pour le suivre, il faudra bosser un peu quelques notions et caractères chinois.
Et au final, François Cheng nous livre une version complète et nuancée de ce qu'est le Beau vraiment important et vital : celui qui ouvre à la transcendance sans se cacher un instant les noirceur de ce monde, et surtout malgré elles, et qui transparaît dans ses œuvres.