Il n'y a pas d'histoire dans City, mais un patchwork d'histoires. Celle de Gould, petit génie adolescent. De ses amis imaginaires, un nain muet et un géant. Celle de ses professeurs. Ou celle du coiffeur qui le jeudi coupe les cheveux à l'oeil. Celle de Shatzy Shell auteur de Western et réceptionniste. Des histoires de boxe, des divagations sur les Nymphéas de Monet, de la métaphysique à propos des vérandas, ..
City est ce qui reste après la mue. Une ville chimérique et fantasque, labyrinthique et anonyme. City c'est ici et là bas. Les choses y surviennent et d'autres que l'on attend ne viennent jamais. Il y' a du désordre dans City, mais en fin de compte les réalités y sont bien ordonnées. Les histoires s'y enchaînent, s'y recoupent, les personnages s'y croisent un temps, parfois s'y contredisent.
Dans une sorte de flânerie parfois contemplative, l'auteur nous sert de guide dans cette ville dense et mouvante. Et c'est tant mieux, car City peut parfois étourdir. L'impression d'une histoire globale sans queue ni tête dérange autant que le sentiment d'impuissance qu'on ressent face à cette ville démesurée.
City c'est certainement un peu trop d'idées, que l'on a voulu condenser en un seul écrit, un peu trop de rythme qui sans cesse fait tourner la tête.
Mais City reste un roman génial, aux situations déroutantes et au style jubilatoire.
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