Fini les fanzines, fini les magazines: Thomas Vend Du Bouquin.

Je me souviens encore comment j'ai découvert Thomas VDB, il était mi-comédien, mi-journaliste dans un reportage sur Arte ou France 5 intitulé: "le Hellfest expliqué à ta mère".

Rien que le titre et la nonchalance de celui qui présentait le programme m'annonçaient une franche rigolade sur fond de metal: vendu.

Puis, le bonhomme commençait à apparaitre sur différents plateaux tv qu'il m'arrivait de regarder: Ruquier, Quotidien. il était chroniqueur avec une pastille humoristique et maline avec un ton décalé rappelant "ce bon vieux pote déconnecté après 25 ans de bédos", parfois des références à la musique, le rock, bref un gars de ma génération ayant vécu un parcours de jeunesse similaire, et ce n'est pas peu dire.

Avant la sortie de son bouquin, j'en avais appris un peu plus sur le bonhomme, en fait je n'avais pas relevé son nom, mais il ne m'était pas inconnu. Entre, le fanzine Divine, sorte de premier fan club français historique du groupe Korn, dont j'ai lu certains numéros ou extraits à l'époque, puis sa carrière chez Rocksound en tant que journaliste: c'est de là que je le connaissais. Une facette inattendue, à première vue, lorsque l'on connait le comédien, mais un profil typique lorsque tu connais le monde de la musique et le genre d'hurluberlu que tu peux y croiser.

Le livre en soi, est une sorte de premier tome d'une biographie. Commençant sur sa jeunesse, sa passion pour la musique et les anecdotes qui vont avec faisant échos telle une compilation de madeleines de Proust sur cassette audio. Son récit fera obligatoirement écho à ceux de sa génération, nous rappelant comment la musique ne se consommait pas comme maintenant entre autre, comment on vivait notre passion en général.

Puis, on suit Mister VDB et sa bonne étoile, dans son parcours dans le milieu musical. Car si tout ceci n'a pas été enjolivé, il a clairement le cul bordé de nouilles, car pas un moment il ne demande quoi que ce soit à qui que ce soit, tout lui tombe dans le bec sans rien voir venir.

Le tout est truffé de petits moments de vies bien marrants, toujours écrit avec le ton qui est le sien, lorsqu'on lit le livre, on peut entendre sa voix.

Mais aussi de grands moments, de solitude, lors d'interviews de musiciens de la scène rock, alternative ou metal. Merci pour celle avec Max Cavalera, cette scène comme tant d'autres mériterait d'être mise en scène, un vrai sketch et ça colle avec le comédien que l'on connait, mais c'est du 100% authentique !

Lors d'un 3ème ou 4ème acte, cela dépend comment l'on sectionne le livre, il fait le pont entre sa carrière de journaliste et celle de comédien, dans une partie un peu plus sérieuse, celle des grands moments de rétrospection de la vie pouvant amené du changement après de potentielles angoisses, du besoin de changement.

Thomas VDB a su retranscrire à l'écrit sa verve naturelle, son ton qui fait de lui le mec que l'on apprécie, ne permettant pas réellement de dissocier le personnage de l'homme qui est derrière, pour servir un récit générationnel truffé d'une nostalgie saine et solaire. J'espère avoir la possibilité de lire autre chose de lui, où il développerait d'autres de ses pensées, tout en y ajoutant encore quelques anecdotes musicales en parallèle !

Merci pour cette tranche de rire et de souvenirs entre autre !