2025, année de François Bégaudeau pour moi, puisqu’après m’être fait l’Histoire de ta bêtise (critique ici, auto-promo oklm), je me suis attaqué comme je disais tantôt à Comme une Mule.
Et la note augmente de 2 points. C’est encourageant. Avec un peu de chance, la note du prochain FB (je vais l’appeler comme ça, puisqu’il le fait lui-même dans le livre) qui est dans mon viseur, Notre Joie, va encore augmenter puisque, si j’ai bien tout lu Freud, ce livre va (enfin!) parler de Moi (comprendre ; du vilain confus, du crypto Rouge-Brun, de celui qui fait genre il est «de gauche», mais qui s’éloigne quand même ‘achement trop des positions Canoniquement-autorisées pour être digne de confiance).
Mais avant toute chose, il va falloir crever l’abcès ; en effet, je commence à saisir le modus operandi du loustic: il prend une anecdote toute personnelle dans laquelle on l’attaque (dans le Livre précédent c’était sur son abstention du 2ème tour) et à partir de ce point de départ, il développe une réflexion plus globale, avec comme fil conducteur, un sujet particulier (c’était le Bourgeois «cool» précédemment).
Or dans le présent ouvrage, l’anecdote est assez polémique: il s’agit d’un comm’ posté sur son Blog, dans une discussion, dans lequel il disait au sujet de l’historienne Ludivine Bantigny (LB):
Dans le milieu radical parisien, Ludivine est connue pour être jamais la dernière. Tous les auteurs de La Fabrique lui sont passés dessus, même Geoffroy de Lagasnerie
Comme ce commentaire et tout ce qui en a suivi (indignation, procès, tentative plus ou moins efficace de cancelage etc.) sont, sinon le chœur, au moins l’élément déclencheur, il risque d’être difficile de commenter ce Livre, sans d’une façon ou d’une autre, donner mon avis sur ce point (remarquez, maintenant que j’y pense, je n’ai pas donné mon avis sur le fait de s’abstenir au 2ème tour dans ma précédente critique… Pas très sérieux tout ça… Alors pour réparer cette faute je dirais rapidement qu’en ce qui me concerne et pour ce qu’elle vaut -c-à-d pas grand-chose-, je délivre à FB mon entière bénédiction pour son absentéisme de 2ème tour… je serais plus mitigé en ce qui concerne le 1er, mais bref, c’est une autre histoire, revenons à nos moutons… ou plutôt à nos mules)…
Donc ce fameux commentaire, qu’en penser? Déjà, FB le présente comme une blague. Je ne dois pas avoir la réf’. Car non seulement ça ne me fait pas rire (après, l’humour, c’est subjectif toussa), mais en plus je ne comprends même pas du tout où est la blague; où elle se situe «physiquement».
Où est la blague? Moi, la seule blague que je peux entrevoir dans ce post, c’est le fait qu’un militant dit de la «gauche radicale» s’appelle Geoffroy de Lagasnerie. Ça pour le coup, c’est super drôle et je ne m’en lasse pas. Et qu’on ne me dise pas que le pôvre bougre n’y peut rien à son blaze; il peut tout à fait épouser un(e) honnête technicien(ne) de surface et prendre son nom ou bien changer de nom tout seul et se faire appeler Abdul Mohammed Jabar Rauf Kareem Ali… Mais bref, je doute que ce soit là que se situe la «blague» de FB.
Finalement, FB, dans sa grande mansuétude, fini par me l’expliquer, alors que, comme chacun sait, rien n’est plus destructeur pour une blague, que d’être explicité à haute voix, mais, bon prince, il le fait… et je capte toujours pas en fait…
Oui oki, De Lagasnerie est gay, du coup, les chances qu’ils «passent sur» LB sont statistiquement faibles. Pas nulles notez. Après tout, il n’est pas interdit de penser que certains gays soient plus open-mind que les hétéros hardcore et s’autorisent occasionnellement une expérience exotique… Pourquoi pas? Moi-même, hétéro exclusif depuis ma naissance, je ne m’interdis pas catégoriquement dans l'absolu d’essayer un jour, par curiosité scientifique dirons-nous… Mais toujours est-il que je reste perplexe devant cette «blague», comme FB (et moi) l’est devant celle(s) de Laurent Sciamma. D’autant que l’absurdité de la chute n’enlève rien au sous-entendu préalable en fait…
Exemple : si moi je dis : «Macron est tellement voleur que quand il te sert la main il faut bien recompter tes doigts ensuite». Passons sur la question de savoir si cette blague est plus ou moins drôle que celle de FB et entrons dans le vif du sujet: on est d’accords que la chute est absurde? J’ai moins de difficulté à imaginer un gay-luron culbuter une demoiselle, que d’imaginer qui que ce soit prélever subrepticement les doigts (pour en quoi foutre d’ailleurs?.. Ne répondez pas!!) de son vis-à-vis lors d’une poignée de main. Pourtant puis je me prévaloir du côté «farce» (que cette chute absurde souligne) pour prétendre que mon propos premier ne visait pas à désigner Macron comme un voleur notoire? Bien sûr que non. Si je sors cette phrase dans un échange et que cet échange est porté sur la place publique et qu’on m’accuse d’avoir traité Macron de voleur, je ne pourrais pas m’en tirer en invoquant l’humour. Je serais Moralement (oui, t’aime pas ça la Morale, j’y reviens plus tard) contraint de reconnaitre ce fait : oui, j’ai subtilement traité Macron de voleur. J’assume.
Donc non, pour moi, pas de possibilité de «c’est une blague», déso’ FB; soit c’est une information, volontairement exagérée, sur le côté très hot de LB et/où de ce qui se pratique (sous le manteau) chez La Fabrique… Soit c’est juste une attaque gratuite (jusqu’à preuve du contraire), bas du front et franchement pas très classe, qui prend un ton humoristique… De la Beaufitude dans son aspect le plus tristement paroxysmique. Bref, je trouve la saillie passable si elle s’appuie sur des éléments concrets concernant LB et/ou les auteur(e)s de La Fabrique (parce que si dire une Vérité n’est pas toujours une bonne idée, ce n’est jamais une faute). Je la trouve pathétique si ce n’est pas le cas (et il semble de l’aveu de tout le monde que ce soit cette option là).
Est-ce que cela mérite pour autant un procès et des opérations de «cancel»?
Vue de ma fenêtre, clairement pas. On fait tous des conneries et que celui ou celle qui n’a jamais pêché la truite me jette la 1ère bière. C’est une phrase débile sur un forum obscure. Et toute personne publique doit être prête (c’est malheureux mais c’est ainsi) à subir des attaques sous la ceinture d’une façon ou d’une autre sur les réseaux, sans en perdre le sommeil pour autant.
On pourrait presque croire, que certaines personnes n’attendaient que ça. Scrutaient à la loupe le comportement de FB, pour lui tomber dessus, comme la vérole sur le bas clergé breton, à la moindre incartade, pour pouvoir se le faire… On pourrait même aller plus loin, en imaginant plausible que, l’intéressé en ayant conscience, a voulu prendre les devants et a sciemment provoqué cette polémique à des-seins (mais là, c’est mon côté Complotiste-friendly qui m’égare bien sûr).
Après, on fait tous des conneries, certes, mais il n’est pas interdit de s’en rendre compte et de s’en excuser. Mais pas FB! FB, il déteste les excuses. Pour FB, les excuses, c’est pour les lâches, les faibles et les collabos de la Société du Spectacle… ça peut se défendre et il le défend…
Mais à moi, ça me confirme surtout les limites de FB en tant qu’agent socialisé. Encore une fois, son côté Libertaire blasé et lointain resurgit; FB, (bien qu’il s’en défendrait sans doute énergiquement ; son aspect Marxiste et son aspect Nietzschéen rentrant ici en opposition frontale) se vit parfois comme une bulle de pensée flottant dans l’éther. Et il a parfois du mal à se salir (les mains ou le Logos) avec les comportements et les rituels de vie collectifs (qui sont souvent sales et intellectuellement absurdes). Son refus épidermique du vote par exemple. Son rejet de l’école. Sa condamnation de la cellule familiale. Des systèmes judiciaires. De la vie de couple aussi sans doute… Il est au-dessus de tout ça lui.
Mais les excuses, c’est la même logique. S’excuser, on l’a tous fait sans forcément le penser vraiment sincèrement, simplement parce qu’on avait intériorisé l’idée que c’était le prix de la paix sociale. Que c’était une façon pour que l’Autre (sa moitié, son ami, son con-Citoyen, peu importe) se sente mieux. C’est donc accepter de (parfois! Tout est question de dosage, comme souvent) prendre sur soi, pour le bien-être collectif. Un petit sacrifice acceptable à son confort individuel, pour le confort collectif. En gros, c’est un outil qui aide à faire société. Mais ce n’est pas le truc de FB ces petits rituels, ces petites fables, ces «fictions collectives» pour parler de façon Hararienne. FB ne s’excusera jamais, même sous la torture, quand bien même il jugerait son propre comportement nul et condamnable, s’excuser serait une trop grande entorse à sa vision de lui-même. FB de façon très paradoxale, devient soudainement d’un Déontologisme moral délirant.
Et moi ça m’amuse beaucoup…
Mais je me rends compte que le fameux abcès est crevé depuis longtemps. Passons donc au dur du Livre.
Je l’ai préféré au précédent. Déjà parce qu’il est plus gros (fameux biais de la Société Patriarcale et Phallocratique; on a tendance à bien aimer quand c’est plus gros…). Il y a plus de chose dedans. Plus de réflexions, plus de développements. Ça brasse plus large. En un mot comme en cent, j’ai eu le sentiment d’en avoir plus eu pour mon argent avec ce livre.
Ensuite, ça a augmenté ma sympathie envers FB. Non à cause de ses idées (je suis souvent en désaccords), non à cause de son attitude (par certains aspects, pitoyable, comme je l’expliquais plus haut), non à cause de la relative cabale qu’il a pu subir (il le dit lui-même: il s’en remettra vite)… non, plus par proximité formelle:
FB comme moi aime jouer avec les mots.
FB a le même genre de pratique introspective que moi. Il part d’un truc à la con et papillonne, laisse sa pensée battre campagne… Étudie tout au microscope. Tente de voir le derrière des choses (ou plutôt le cul des choses, puisque le mot derrière ne trouve point grâce à ses yeux).
FB aime bien quand «ça pense».
FB n’aime pas les assignations à résidence ; il aime prendre le Droit de parler à qui il veut, quand il veut… Et il ne veut rien s’interdire de penser.
FB sent bien, comme moi, même s’il ne le dira pas forcément aussi frontalement, que les combats de gauche ont beau être pour beaucoup, construits sur des bases légitimes, la recherche mordicus de la pureté morale, de l'intransigeance absolue et pour résumer, le zèle béat du militant, pour qui la fin justifie tous les moyens, portent en eux le risque de basculer dans une société rigide et oppressante («chiante à crever») digne des plus grandes heures des pèlerins puritains du Mayflower… Du coup, il provoque… Parce qu’il faut bien que quelqu’un le fasse avant qu’on en ait oublié le mode d’emploi.
Et moi, toute proportion gardée (sans fausse modestie, je n’ai pas son talent), je fonctionne comme ça. Du coup, bin ça rapproche quelque part.
Ah, et puis accessoirement, il semble que FB ai eu mon prof de Français en examinateur du bac… Alors oui, on s’en fout, mais perso, ce détail m’a touché.
Alors oui, on pourra trouver un peu facile le recours à l’argument Ad Déterministum dans le plaidoyer déclamé dans le cadre de la présente polémique. Un peu facile. Un peu Troll. Un peu conforme aussi à la critique que je faisais plus haut sur la réticence permanente de FB pour toutes les fables qui font société (oui FB, on vit dans une saucisse, toutafé!).
Outre l’aspect «fable utile» de la responsabilité individuelle, on pourra rétorquer à FB que si le déterminisme existe bel et bien (et loin de moi l’idée ne nier son existence, j’interroge juste sa Toute-Puissance), que si la structure sociale pèse bien de tout son poids sur les individus, tous les individus placés dans les mêmes conditions sociales n’agissent pas tous, toujours, de la même manière.
Tous les hommes-cis-blancs placés dans une Société dite Patriarcale ne font pas tous du Fourniret… Tous les intellectuels de salon pourvus de phallus n’insultent pas gratuitement leurs historiennes préférées sur les forums… Tous les vrais jumeaux ne pensent pas toujours exactement pareil (je crois?)… Faut-il en conclure que la structure ne fait pas tout?...
L’argument est facile tu trouves? Possible. Il me fait pourtant vachement penser à celui que tu envoyais à la figure des chiens de garde de l’Oligarchie Médiatique il y a peu («si c’est si facile, tendance et sans danger d’être de gauche radicale pour un intellectuel Bourgeois, pourquoi si peu le font?»).
Cela dit, même si le timing est discutable, c’est une question intéressante Ô combien (celle de la pertinence de la responsabilité individuelle dans un monde Déterminé et donc par corollaire celle de la punition judiciaire). Donc comme dirait l’autre : merci de l’avoir posée.
Passons à la question (qui fâche) de la suppression pure et simple du Mâle. FB dit tout de go que ce projet, ça ne l’effarouche pas. Car au fond TOUT l’intéresse (et il aime la Radicalité). J’entends la logique. Moi aussi quelque part «Tout (ou presque) m’intéresse» (encore un point commun entre nous). Mais l’intérêt n’interdit nullement l’effarouchement. Histoire de prendre mon petit point Godwin des familles (ça faisait longtemps); le Nazisme sait très bien faire les deux avec moi. Et si d’aventure j’arrive à mettre mon effarouchement en sourdine afin d’analyser plus sereinement le bouzin, il ne me viendrait pas à l’esprit de reprocher à un Juif de trop s’effaroucher du projet Nazi comme dans la blague de Desproges. Parce que quand un projet Politique vise positivement à ta suppression, corps et âme, c’est ton droit le plus élémentaire que de t’effaroucher.
Je suis un Homme.
Plein de Masculinité (Toxique? Si vous le dites…).
J’aime la vie (même si j’avoue que parfois elle me pèse).
Je me réserve donc le Droit de combattre avec la plus grande des violences, par tous les moyens à ma disposition, tout projet Politique qui viserait à mon éradication (corps et âme) et à celle de tous mes semblables, au simple prétexte de notre appartenance biologico-genrée, qui ne plait pas à tout le monde.
Tu fais comme tu veux FB, mais vu que tu soulèves ce loup(e), souffre que ça donne des cartouches aux Mâles effarouchés. Quiconque entendrait renier ce Droit élémentaire aux Hommes, devra faire l’effort de m’expliquer comment il entend conserver aux Prolétaires le Droit de se battre pour ne pas se faire exproprier et exploiter par la Bourgeoisie.
Bon, puisqu’on parle de ça, je vais devoir dire un mot rapide (lol, j’ai menti) de la question Morale/Éthique (mots que ici, je pose comme synonyme). FB aime pas la Morale. Ça lui arrive, fatigué, de céder à une pulsion Morale («Macron est un salaud»), mais il se reprend très vite ; il ne mange pas de ce pain là («Macron n’est qu’un précipité de la classe où il a eu le malheur de naitre»).
Sauf que moi, j’ai déjà eu l’occasion de le dire ici ou là, j’ai une toute autre approche de la question Morale. Pour moi, la Morale, c'est comme le sparadrap du Capitaine Haddock ; on a beau secouer, elle ne part jamais vraiment. A partir du moment où on a des avis et qu'on a des jugements de valeur sur les activités humaines, on a une "Morale".
Si on pense qu'il faut lutter contre les inégalités sociales par exemple, à quel titre pense-t-on cela sinon vis à vis d'une position Morale qui condamne les inégalités sociales? Ou vis-à-vis d’une position Morale qui considère que pour une raison X ou Y, une société sans inégalités sociales est plus souhaitable ? Ou enfin vis-à-vis d’une position Morale qui pose comme acquis qu’en tant que Dominé, vous avez le droit de combattre votre Dominant ?...
Si on pense qu'il faut laisser la "Volonté de puissance" s'exercer pleinement et qu'il ne faut pas la restreindre, à quel titre pense-t-on cela sinon vis à vis d'une position Morale qui condamne les tentatives de dompter la "Volonté des puissance"?... Bref, qui place la «Volonté de Puissance» comme une valeur cardinale.
Vous pouvez retourner le problème dans tous les sens, à partir du moment où vous avez des jugements de valeur qui se traduisent par des préférences personnelles dans la façon dont les interactions humaines doivent se dérouler, vous faite de la Morale. Prenons le trilemme d'Agrippa.
Non seulement ce trilemme peut être appliqué dans le domaine des connaissances, mais il s'applique aussi très bien dans le domaine des positionnements Politiques. En fait, il s'applique très bien dans tous les domaines où un curieux candide pourrait répéter "Pourquoi?" en boucle pendant des heures. Dans les positionnements Politiques aussi, on peut remonter la chaine, en partant d'une position A (au hasard, la collectivisation des moyens de production) et en justifiant au fur et à mesure. Et là aussi, on finit fatalement par atteindre des arrêt dogmatiques (ou des raisonnements circulaires, qui ne sont jamais que des arrêts dogmatiques qui se la pètent).
Et ces arrêts Dogmatiques Politiques, qui sont des avis arbitraires injustifiables par un raisonnement objectivable, ce sont des briques Morales fondamentales (typiquement, il y a le très classique mais efficace "la souffrance c'est mal, le plaisir c'est bien"). Ces briques peuvent d’ailleurs entrer en contradictions les unes avec les autres à l'occasion.
La différence entre ceux qui se voient comme "pragmatiques" et les "moralistes", outre l’attitude froide Vs hystérique, c'est simplement que les moralistes placent leur arrêt dogmatique d'entrée de jeu, à tout bout de champs, là où les pragmatiques les dissimulent bien derrière toute une chaine de causalité relativement évaluable par un procédé critique objectivable.
Mais les deux sont des êtres moraux (parce que animaux sociaux doté de conscience de soi et d’autrui). Donc quand tu cherches à sortir du Capitalisme, tu es, au bout du compte, dans une posture Morale. Sauf qu'à la différence d'un Bourgeois cool, tu n'es pas un éjaculateur précoce de la morale.
«Macron est un salaud» est un jugement Moral. Nous sommes d’accords. C’est, pourrait-on dire, de la Morale chimiquement pure.
«Macron n’est qu’un précipité de la classe où il est né» c’est une analyse Objective vierge de toute Morale. Nous sommes d’accords.
«Macron n’est qu’un précipité de la classe où il a eu le malheur de naitre» (pour te citer plus fidèlement) c’est déjà beaucoup moins Objectif… je sens le rajout d’un petit jugement Moral sur la condition de Macron, aussi facilement que je peux sentir un gout plus salé dans mon potage après l’ajout d’une goutte de Maggi… Mais passons.
«Macron n’est qu’un précipité de la classe où il a eu le malheur de naitre et cette classe pose problème… Ce serait sympa si on pouvait abolir cette classe» (pour traduire ce que je pense (j’espère) être le fond de ta pensée) c’est une position où le jugement Moral a sa part.
Bref, je considère qu’il ne faut pas confondre Morale (jugements de valeur sur le fonctionnement de la Cité), qui est universellement répandue chez les humains et « Moraline » (propension à balancer systématiquement des assertions morales prémâchées, souvent avec un un poids deux mesures sidérant, sans aucun recul analytique derrière).
Sans transition, on a aussi pas mal d’interrogation sur la nature de l’Art. Question Ô combien perturbante sitôt qu’on s’y penche.
Ma définition personnelle serait que l’Art est le produit non Objectivement quantifiable de l’activité humaine (vous en faites ce que vous voulez).
Si je ne suis pas toujours sur la même longueur d’onde que FB, je peux le rejoindre sur certains points. Je trouve en effet, qu’une réponse « positive » sera préférable à une « négative ».
Je n’aime pas la censure qui efface. Je ne crois pas au délire du « safe-space » permanent. Et je ne trouve pas ça malin de faire disparaitre les cadavres.
Face à un discours jugé « problématique », je préfèrerai toujours un contre-discours qui s’affirme à une opération judiciaire qui censure.
Quand Orel-San sort des chansons aux paroles un brin provocatrices, je préfère mille fois des réponses comme celle-ci, que des procès et autres appels au boycott.
Bon ça commence à être long et je sens que même le plus courageux de mes lecteurs commence à fatiguer… je terminerai (et pourtant, tant de choses à dire encore!) en déclarant que je me rends compte que depuis le début, j’ai l’air extrêmement critique. Mais il y a aussi plein de passages que je trouve pertinent dans ce livre hein. Mais je pense que c’est toujours plus intéressant de se pencher sur les désaccords (dialectique, toussa, toi-même tu sais).
Mais il y a vraiment de tout dans cet ouvrage. Ça part dans tous les sens (décousus dirons certains… Pas faux, mais authentique du coup). Il y a 5 idées intéressantes par page. C’est cool. Ça interroge. Ça rebute. Ça énerve. Ça émerveille. Ça émeut.
J’applaudis, je me face-plam, je ricane, je lève un sourcil, je m’interroge.
FB j’ai envie de lui serrer la main, de le frapper dans un octogone sans règles, de trinquer une bonne mousse avec lui, de lui faire l’amour tout nu, de lui cracher dessus et de le serrer fraternellement dans mes bras.
Bref, un bon Livre.