Une amie m’a dit : "ce livre est génial, fantastique, j’ai a...do…ré !!"
J’ai regardé quelques critiques sur internet, oh infidélité pas seulement ici et ça semblait être unanime, un livre drôle, à 100 à l’heure ai-je pu lire, simple et authentique. Bref un « feel-good book »
Grosse deception !
L’histoire d’abord, un entrepreneur anglais et veuf de 66ans plaque sa boite (de boites), pour… pourquoi déjà ? Il se retrouve majordome dans un château français parce que….. ? Bon admettons. Il rencontre les employés de la veuve propriétaire du domaine et résous les problèmes de tous, y compris du chat, avant que tout s’arrange pour lui aussi. Les histoires simples et prévisibles pourquoi pas mais faut drôlement compenser avec le reste pour que ça marche et la ça coince.
Tous les clichés y passent, les requins capitalistes de sa boite, les requins agents immobiliers, le pt’i jeun de cité en échec scolaire, le jardiner bourru, la femme de chambre un peu cruche, la cuisinière revêche. On aurait espérait un peu de nuance un peu de finesse, une touche d’originalité, mais non, tout le monde est la caricature de son personnage.
Les dialogues et les situations ? on se croirait entre « Poubelle la vie » et le téléfilm de la France 3 le samedi soir, personne ne parle comme ça, personne ne fait ça et une fois de plus le trait est forcé.
L’humour, soit disant omniprésent, parlons-en. Les situations drôles sont grotesques, vous me croyez pas ? Le jardiner déguisé en fantôme sur un vélo qui prend un coup de poêle à frire, même dans les comédies de boulevard de seconde zone on écrit pas ça. Les blagues sur la différence de culture entre l’Angleterre et la France sont usées et surtout il y a une absence complète de second degré. En un mot c’est lourdingue.
Quant au fond, je n’ai rien contre les messages simple et positifs, mais j’aurais préféré qu’on me le délivre à travers une histoire drôle et intelligente, et pas en m’assenant, à coup de mièvrerie, de poncifs et de caricatures, des idées vagues sur les bienfaits de la gentillesse, du dialogue et du pardon.
Dommage, la plus belle image du livre est dans les remerciements.