Je suis tombé sur ce livre par désespoir de n'avoir rien d'autre à me mettre sous les yeux. En dépit de mes aprioris, j'ai lu ce petit pavé de 550 pages quasiment jusqu'au bout. J'ai dû rendre le bouquin prématurément mais, contrairement à un ouvrage qui vous tient en haleine, celui-ci n'a engendré aucune frustration, au contraire, ce fût presque une délivrance.
Pour ce qui est du style :
Pour ce qui est du style, l'écriture est tout de même très scolaire, sans originalité avec moulte tentatives de diversions maladroites qui certes, ajoutent quelques pages à l'ensemble, mais qui en même temps en rendent la lecture pénible. L'attention est détournée au profit de micro-évènements sans rapport aucun avec l'histoire, et on se demande ce qu'il viennent apporter à l'histoire ou au style ou au rythme ... absolument rien qui soit évident. Aucun effort de formulation ne vient alléger un sentiment de lourdeur pataude. Le déroulé commence de façon assez originale mais tombe malheureusement et très rapidement dans une banalité affligeante. C'est du plat, à lire sans effort et sans risque de ne plus pouvoir éteindre la lumière. Du basique à lire à la plage entre deux bains de soleil ou pour s'endormir paisiblement sans se soucier de placer son marque page au bon endroit. Car tous sont à la même altitude !
Pour ce qui est de l'histoire :
Alors là, on tombe carrément dans le grotesque et le déplacé. En effet, tout est basé sur l'imposture d'un dieu Homme mis en cette place par et pour les Hommes au détriment des Femmes, le tout appuyé par l'archéologie et révélé par un inspectrice aussi froide qu'un iceberg et aussi peu féminine qu'un garde du corps.
Le propos général est clairement la défense du genre féminin. On ne peut que souscrire à cet objectif. En effet, pourquoi et en quoi les hommes seraient ils légitimes à revendiquer une prééminence quelconque sur les Femmes ?
Là ou le bas blesse sérieusement, c'est que, pour rétablir vérité et équité, ce patriarcat injustifié serait remplacé par la gynocratie originelle. Pour remplacé ce déséquilibre en faveur des Hommes, il faudrait restaurer la vérité originelle et revenir à une espèce gynocratie. Il faudrait donc remplacer un déséquilibre par un autre ?
Argumentaire outrancier et solution stupide ....
Sentiment :
.... ce qui m'amène à conclure que ce texte est avant tout un écrit marketing visant un lectorat féminin ou pro-féminin. En ce sens, il dessert la cause qu'il prétend défendre par son manque de profondeur ou d'envergure, sa légèreté, sa naïveté, son simplisme.
Défendre les femmes c'est bien mais bien le faire c'est mieux !
PS - Premier bouquin où les commerciaux qui en font la promo pour le vendre sont chaleureusement remerciés ..... No comment !