Pfwah. La même sentation de vide et de mélancolie insidieuse que j'avais ressentie après avoir fini Leurs Enfants Après Eux.
Et la même recette: l'histoire de gens normaux, avec leurs rêves banals, leurs ambitions classiques et leurs accidents de vie usuels. Et il arrive pourtant à faire naître une envie de tourner la page, de la première à la dernière, en se demandant comment diable est-il possible de toucher juste à chaque fois, avec une telle précision et une telle efficacité.
On y parle de bullshi... pardon de consulting, de cul, de secondes chances, de hockey, d’Épinal et de redécoupage des régions (en mettant au passage une balle à Valls, ce qui est toujours plaisant).
On y parle de commerciaux de province qui vendent des croquettes pour chats et de cadres de boîte de cabinet qui présentent des PowerPoint sur la transversalité et le lean management.
On y parle d'amourettes d’adolescence et de la quarantaine, de Christophe et d'Hélène, de destins qui se croisent et se décroisent.
Mais à travers tout cela on parle surtout et principalement d'humains paumés, comme vous et moi, dans ce grand bordel qu'est la vie et qui font comme tous les autres: essayer de trouver des réponses à leurs questions tout en vivant leur quotidien imparfait et humain.
Si ce n'est déjà fait, je vous invite donc à acheter les 3 bouquins de Nicolas Mathieu et de vous empiffrer comme des morfales de ses mots et de ces vies.