On ne va pas commencer à chipoter sur du Wallace, ici encore on rebondit, on a l'habitude, comme une boule de flipper entre les différents textes, de la description hilarante des Oscars du porno a une très longue analyse des niveaux de langue en anglais ou plutôt les différents dialectes qui composent cette langue ou plutôt le rapport entre langage et démocratie ou plutôt qu’est-ce que la bonne ou la mauvaise lexicographie, sans oublier une critique littéraire ou Wallace se permet d'inventer en passant le concept de Great Male Narcissists (Roth, Mailer,Updike) sans le développer plus que ça alors que par contre des qu'il s'agit du système neurologique du homard on a le droit à tous les détails, et puis tout d'un coup le maximalisme s'arrête et Wallace nous raconte son 11 septembre, comme ça, devant la télévision de sa voisine, entourée de vieilles dames et cherchant un drapeau, puis il nous explique l'humour chez Kafka et les grandes Idées chez Dostoievski, et tout d'un coup on se retrouve avec John McCain en 2000 alors qu'on l'avait perdu de vue depuis 2008 où il avait servi de faire-valoir a l'autre candidat, enfin c'est ce qu'on voulait bien nous raconter, McCain ne peut pas lever les bras au-dessus de sa tête ca par contre on ne nous l'avait pas dit ni pourquoi, je ne m'en souvenais pas en tout cas, la Démocratie, la pornographie, la littérature, les sentiments, l'empathie, le langage, le narcissisme, le tennis, Rolling Stones, Gourmet, Premiere etc trop d'éclectisme peut-être que ça finit par désorienter le lecteur, trop, on a parfois l'impression de suivre les peregrinations d'un touriste surdoue dans des pays qu'il visite par hasard enfin ça donne envie de lire sa fiction oblivion infinite jest le meilleur de lui-même c’est ce qu’on en dit souvent, pénible ce qwerty.