Si le Constellation, nom donné au nouvel avion d’Air France, est au coeur du récit, c’est également la constellation des liens humains qui ancre ce récit dans sa réalité. Une image qui nous montre l’éclatement des liens et l’attachement que nous accordons à certaines personnes et à leurs histoires.
Mais sous des airs érudits, le récit réellement documenté d’Adrien Bosc, grand prix du roman de l’académie française 2014, déçoit par une multitude de personnages sans réelles attaches entre eux, aux histoires souvent déconnectées les unes des autres. Un récit parfois technique (quand il évoque l’avion), qui passe parfois par l’utilisation surprenante de la première personne (qui intègre l’auteur au récit) avant de revenir à une description successive des personnages qui peuplent son roman.
L’écriture lisse et recherchée de ce premier roman ne parvient quand à elle jamais à masquer l’absence de sentiments qui se dégage de l’oeuvre. Une lecture décevante pour ma part malgré de jolies qualités d’écriture et une recherche réelle et documentée.