David Cronenberg est un réalisateur dont j’admire le travail. La mouche, le Festin nu, A Dangerous method et bien d’autres font partis de mes films culte. Au début de l’année 2016, David Cronenberg s’est essayé au roman.
Nous suivons un jeune couple, Naomi Seberg et Nathan Math, photojournalistes, adeptes aux nouvelles technologies et aux histoires sensationnelles. Elle, spécialisée dans les affaires criminelles, va enquêter sur la mort la célèbre Célestine Arosteguy, professeur de philosophie, assassinée et mangée par son mari, le tout aussi célèbre Aristide Arosteguy. Lui, travaillant uniquement sur les sujets médicaux, s’intéresse à des opérations de chirurgie mammaires en Hongrie. Leurs deux enquêtes vont peu à peu s’entrecroiser mais je n’en dis pas plus pour ceux qui ne se seraient pas encore plongé dans ce roman.
Le récit est en lien des thèmes qu’il aborde généralement dans sa filmographie : la transformation du corps, la dysmorphophobie entre autres. J’ai pu entendre dans une interview donnée à France Inter, qu’il s’agissait d’un scénario de film mais qu’il était bien trop difficile à mettre en scène.
Le rapport à l’image et à la techniques photographique en font un récit à part, riche et complexe. On sent le cinéaste derrière ! Il n’est clairement pas à mettre dans toutes les mains : la sexualité et la maladie sont omniprésentes, tout autant répugnantes qu’envoutantes. J’avoue avoir ressenti une légère nausée durant certains passages, comme devant certains de ses films. Hélas, quelques longueurs ternissent la lecture et n’en font pas un récit parfait.