De Hoffmann, je ne connaissais en fait que la musique d'Offenbach ; voilà c'est dit et je vais aller écouter tout de suite après Belle Nuit, ô nuit d'amour...
Par contre, je ne crois pas que CES contes là ont été adaptés en musique par le musicien. Bon alors, Hoffmann, auteur allemand des XVIIIe-XIXe siècles, de ses prénoms Ernst Theodor Wilhem, remplacé Wilhem par Amadeus. Recueil de six contes...
Don Juan
Le début est intriguant. Le fait que le protagoniste puisse passer directement de sa chambre d'hôtel et à une loge d'opéra est une bonne entrée en matière. Mais après ça s'engouffre dans les considérations musicologues de l'auteur, peu intéressante pour le lecteur que je suis, et oublie de développer une histoire intéressante...
Le chevalier Gluck
Même critique, pratiquement un copié-collé, excepté que là les considérations sur le théâtre remplacent celles sur la musique...
Informations sur les récentes fortunes du chien Berganza
Un long dialogue entre un chien et un type visiblement bourré, qui s'engluent, devinez quoi, dans les considérations sur le théâtre et sur la musique. Les deux à la fois cette fois... Seuls les instants émouvants où le chien parle de son amour pour sa jeune propriétaire agrippe l'attention et l'intérêt du lecteur que je suis.
Le magnétiseur
Ah enfin, une nouvelle réussie, bourrée d'ambiguïté sur la manipulation mentale qu'un être humain peut exercer sur un autre... Diaboliquement efficace...
Le Vase d'or
Le sommet de l'ensemble, un des trucs les plus WTF qui soit, à faire passer le cinéma de Satoshi Kon pour du néoréalisme. On ne pige pas tout mais on n'en est que plus fasciné, on est plongé dans un monde foisonnant qui ne laisse pas un seul instant le lecteur souffler. En plus, le ton ne manque pas d'humour (l'apostrophe au lecteur lui demandant s'il a déjà été enfermé dans un cruchon de cristal, excellent !!!) et au final on se demande si on n'a pas eu le droit sans y avoir l'air à une réflexion sur le rôle du poète et sur le romantisme, sur une opposition entre monde réel médiocrement bourgeois et monde fantastique merveilleux (dans le sens littéraire et dans le sens prosaïque du terme !!!). Époustouflant et puissant...
Les aventures des nuits de la Saint Sylvestre
Un homme "vend" son reflet pour les beaux yeux d'une femme et court partout pour le retrouver... Redoutable et mordant...
Pour résumé, autant les trois premières nouvelles, malgré une idée de départ accrocheuse et quelques moments épars pas trop mal, j'avoue m'être un peu ennuyé... Par contre, les trois autres, surtout Le Vase d'or, je vous encourage à vous jeter dessus...