Je sens que vais être maladroite. Mon frère n'a jamais détesté les Arabes et ma mère ne fume pas, et pourtant.
Je pense qu'il est très facile de s'identifier ou du moins d'avoir une impression de déjà vu malgré la situation un peu géographiquement éloignée. N'ayant personnellement jamais mis les pieds au Kirghizistan, (j'ai ailleurs eu besoin de regarder la quatrième de couverture pour pouvoir écrire le fameux pays que je ne sais toujours pas prononcer), je pense qu'en terme de destination touristique on a plus médiatisé.
Je dirais que je suis troublée, mais qu'en même temps je m'en veux beaucoup de l'être. Ouais vraie meuf avec des paradoxes t'avu.
C'est une situation tout à fait banale (hormis le Kirghizistan) un couple divorce et l'enfant en fait les frais. Enfant évidemment en crise d'ado qui dérape, avec une mère à moitié à l'abandon -mais en fait non- et un père déconnecté. En fait c'est tellement banal que c'est exactement la même chose que ces horoscopes qui vous font des prédictions assez vagues qui vous font dire "mais ou c'est clair"*
Et c'est pour cela que je m'en veux, je suis touchée par une histoire vécue par tout le monde et qui n'a somme toute rien d'exceptionnel. Donc au final je ne suis pas touchée par le livre mais par l'écho que ça à suscité en moi.
Parce que sans ce ressenti complètement personnel le livre ne comporte pas d'envolées lyriques, ou de belles théories sur la relation mère-fils. Rien n'est vraiment frappant, on reste au comptoir de la philosophie.
Mais néanmoins! Il n'en est pas moins fort par cette universalisme qu'il peut dégager. Vérité bête, clichée mais vérité quand même(?) Toutes les mères culpabilisent, tous les pères sont absents et tous les enfants dépriment lorsqu'ils comprennent que leur parents ne sont pas des dieux.
*cette citation n'est pas de moi, #eddiemalou