Ca ne commence pas trop mal et se laisse lire pendant en gros la première moitié, et ça vire au glauquissime à partir de l'histoire du viol, et ça empire. J'aime bien l'absurde, mais c'est malsain. Il faut avouer que certaines répliques font mouche ; on retrouve cette forme d'humour, mais également, et à son paroxysme, cette attirance pour les insanités. Comme le dit l'un des personnages, on a la chance d'être épargné des détails du meurtre, comme du viol.
Globalement, cela part d'une bonne idée psychologique... qui reste à exploiter. On en reste au sordide, d'autant plus sale qu'il est gratuit. Au début, j'ai passé un assez bon moment, comme dans Hygiène de l'assassin : on s'est tous fait aborder par un sale con qui vous colle aux basques, qu'on arrive à semer au prix d'une bonne raison ou d'un mensonge. C'est ce qui m'a attiré et qui justifie la note.
"Marketing du suspense " : les deux parties sont très distinctes, la première étant faite pour mieux cacher la deuxième, au prix d'un changement radical, pas toujours des plus heureux, qui peut donner l'impression de se faire avoir.