Traduit en justice
En fin d’ouvrage de l’édition Babel, le traducteur André Markowicz raconte l’anecdote du vol de son ordinateur, contenant un bon premier tiers de "crime et châtiment". Obligé de s’atteler une...
Par
le 8 sept. 2014
103 j'aime
39
Voilà un style très particulier auquel on ne s’attend pas si on pense tomber sur un des classiques de la littérature à l’image de Balzac ou Zola pour comparer avec d’autres auteurs de la même époque. Styles différents bien évidemment liés à l’origine géographique mais pas que.
Tout d’abord, le roman dresse (sans vraiment le vouloir vu le nombre de ligne consacrées) une simple description de Saint-Petersbourg, et si on a la chance de connaître la ville, on s’imagine bien à la place des personnages. C’est très intéressant à lire pour découvrir un peu la culture russe d’une autre époque, que l’on connaisse ou non le pays.
Ce que j’ai trouvé surprenant en lisant ce roman c’est qu’il semble s’apparenter à une pièce de théâtre : la fin d’un chapitre est souvent marquée par l’arrivée ou le départ d’un personnage, comme c’est le cas à la fin des actes théâtraux. On a également énormément de dialogues du début à la fin du roman, ce qui le rend très simple à suivre et à comprendre. En plus on trouve des rebondissements bien que souvent attendus, qui sont décrits de façon très visuelle comme si on était spectateur de l’action. On a même parfois des descriptions de geste d’un personnage par exemple, au milieu d’un dialogue ce qui coupe le rythme et qui m’ont souvent fait penser à des didascalies. (Cette comparaison n’est qu’une impression récurrente que m’a donnée le roman)
Le style de l’auteur est en plus très facile à lire et à suivre, on ne trouve pas de longues descriptions des personnages/paysages/émotions comme c’est beaucoup le cas chez les auteurs français du XIXeme.
Il est vrai que l’histoire n’est effectivement pas complexe à suivre comme beaucoup le font remarquer, elle est d’ailleurs très bien résumée par le titre du livre. Ce n’est pas pour rien que c’est un des livres les plus lus par les écoliers russes, il est bien écrit, intéressant et surtout facile à suivre. Je comprends que certaines personnes soient « dérangées » par la simplicité de l’intrigue et considèrent que le livre aurait pu être beaucoup plus court. J’ai au contraire été surprise de la rapidité de l’évolution de l’intrigue et des rebondissements, j’ai même été légèrement déçue en arrivant aux dernières pages car je ne voulais pas que l’histoire se termine.
Crime et Châtiment est très agréable à lire, il ne faut pas être rebuté par la taille du bouquin car pour ma part, je ne me suis pas ennuyée une seule fois. Après l’intrigue manque peut-être de complexité à certains moments mais la beauté de l’écriture rattrape tous les reproches !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 17 août 2018
Critique lue 143 fois
D'autres avis sur Crime et Châtiment
En fin d’ouvrage de l’édition Babel, le traducteur André Markowicz raconte l’anecdote du vol de son ordinateur, contenant un bon premier tiers de "crime et châtiment". Obligé de s’atteler une...
Par
le 8 sept. 2014
103 j'aime
39
Après plusieurs mois à prendre la poussière sur ma modeste étagère submergée de livres, j’ai enfin pris mon courage à deux mains afin de m’attaquer à ce petit pavé russe, considéré comme un chef...
le 29 juin 2014
89 j'aime
11
Que dire ? J'ai l'impression, justifiée, d'avoir passé des semaines à me plonger dans ce livre, à suivre la pénitence de Raskolnikov dans un Saint-Pétersbourg macabre et étrange. Ce que je redoutais...
Par
le 24 déc. 2012
47 j'aime
2