Contrairement au film Le Revenant avec Di Caprio, qui nous montre dans le détail l’attaque de l’ours (une des scènes les plus insoutenables que j’ai pu voir dans un film), l’auteur ici commence son récit juste après l’attaque. On pourrait donc croire que le pire est passé. Manifestement pas …
J’avais lu que c’était un livre plein de poésie. Je n’ai hélas pas été sensible à cette poésie, si tant est qu’il y ait quoi que ce soit de poétique à se faire attaquer par un ours, à se faire défigurer, et à vivre un véritable enfer pendant les semaines et les mois qui suivent.
C’est assez similaire au livre Le lambeau, un Livre qui nous parle d’un parcours post traumatique, sur le plan physique bien sûr mais aussi psychologique, relationnel, etc. C’est un livre qui parle de douleur, de souffrance, et c’est un livre difficile à lire, éprouvant.
L’auteur dit donc qu’il faut croire aux fauves. Personnellement elle ne m’a pas convaincu, et je n’y crois pas. Je ne crois pas à ce qu’elle croit avoir vécu, une expérience initiatique. Je manque sûrement de spiritualité, mais j’ai eu du mal à dépasser l’horreur de cette expérience, et d’y voir quelque chose de beau.
Dans une deuxième partie où c'est plus l'anthropologue qui parle, notre écrivaine repart en Sibérie et j'ai alors rejoint le clan de ses proches qui se sont offusqués d'une telle décision. Cette partie décèle aussi une part de violence et de souffrance. Donc le ton est maintenu jusqu'au bout, dans un livre qui n'est pas une synécure.