Un cauchemar nommé Cujo...
“Cujo”; tout premier roman de Stephen King que je lis, m’a fait rester éveillé tout au long de ma lecture .
On y présente un Saint Bernard débonnaire pesant 100 kilos attrapant la rage, et qui va faire vivre à plusieurs protagonistes, leur été le plus sanglant.
Je doute fortement que; comme le résumé l’indique, ce soit “le roman le plus terrifiant” de King, même s’il s’avère par moment angoissant.
J’y est pu déceler une pointe de fantastique concernant s’il y a vraiment un monstre dans le placard de Tad; car on s’aperçoit tout au long du roman que ce fameux placard où s’y cacherait un “monstre” aurait un lien avec Cujo.
On y présente donc deux familles : Les Camber et les Trenton; qui ont en commun leurs déboires familiales que nous allons suivre en parralèlle tout au long du roman. Au début, Cujo y est presque inexistant et King prend bien le temps de nous présenter ces deux familles ainsi que leurs problèmes qui sont tellement banals (la femme Trenton qui trompe son mari) et qui nous rendent proche d’eux.
La tournure du livre va prendre un autre aspect bien radical quand Cujo va enfin se délecter de son premier repas.
Un à un les éléments prennent forme et l’on voit ce chien changer radicalement d’aspect; ce même chien auquel quelques pages plus tôt était un véritable gros nounours, King va réussir à nous le faire haïr.
Une des scènes les plus terrifiantes du livre et certainement celles où la femme Trenton et son fils; Tad, sont enfermé dans cette voiture avec ce chien attendant d’en faire son repas (et il faut que la voiture tombe en panne à ce moment-là !) cuisant dans une véritable fournaise sans nourriture ni eau attendant gentillement et sagement que quelqu’un vienne les aider… sauf que tous les éléments se lient contre eux à partir de ce moment là !
Espérant voir arriver n’importe qui : le facteur, un voisin ou les Camber, mais personne ne viendra à temps et l’on va rester avec eux 4 jours pris au piège dans ce huis-clos, en ayant de la peine pour le gosse qui ne peut d’empêcher de sangloter et de demander sans cesse quand est-ce qu’ils rentreraient enfin, et cette femme au bord de la crise pensant plus à l’état de son fils jusqu’à s’empêcher de courir vers le porche pour appeler du secours au risque d’être pris d’assaut par le chien et ne voulant que son fils l’a voit mourir.
Quelque chose auquel je ne m’attendais pas dans ce roman c’est que l’auteur nous livre les pensées de Cujo, ce qui est assez inédit. On perçoit vite que Cujo a un bon fond et que ce n’est pas juste une sale bête sanguinaire, mais le mal qui le ronge et plus fort que lui.
La fin de ce roman sera d’autant plus tragique et sanglante au point d’avoir été soulagée de pouvoir enfin le reposer.
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